Par le bureau de l’Union rationaliste

La défense de l’école républicaine et de son enseignement est au cœur des préoccupations de l’union rationaliste. D’une part parce que l’école est le lieu de la transmission des connaissances, des sciences et de leur appropriation. A l’heure des fake news et des réseaux sociaux qui les propagent, l’enseignement de la rigueur par l’enseignement des sciences et l’exercice de l’esprit critique semblent les seules véritables réponses. L’Union rationaliste s’interroge sur la cohérence des politiques scolaires, la refonte permanente des programmes, la capacité de l’école républicaine à intégrer également, instruire véritablement, lutter contre l’échec scolaire et éliminer les inégalités sociales et culturelles. D’autre part, parce que l’école est au cœur de la défense de la laïcité, c’est à l’école que les élèves s’instruisent et apprennent à penser librement, exercer leur créativité et leur esprit critique, confronter leurs opinions issues de leur milieu familial, apprendre la tolérance et le respect de ceux qui pensent ou croient différemment, reconnaitre la valeur de la liberté d’expression. De plus, nous pensons qu’apprendre n’est pas le seul fait d’une formation initiale et que la formation continue des enseignants comme des citoyens est une nécessité.

 L’Union rationaliste défend également la place et le rôle de l’université et des grandes écoles dans la société. Par leur engagement dans la recherche, la transmission et l’extension des connaissances, les établissements d’enseignement supérieur ont une responsabilité intellectuelle de premier plan. En raison du pouvoir émancipateur des savoirs qui y sont enseignés (en sciences de la nature comme en sciences humaines), ils sont souvent perçus comme une menace par certains courants politiques. L’Union rationaliste a toujours revendiqué sa proximité avec les universités et pris part à leur défense. Parce qu’attentive aux conditions de transmission du savoir scientifique et de la connaissance en général, elle déplore toute détérioration de celles-ci, notamment la précarité croissante de l’ensemble des personnels de la recherche.