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Notre Histoire

Promouvoir le rôle de la raison dans le débat intellectuel comme dans le débat public,
face à toutes les dérives irrationnelles.

Paul Langevin et Georges Henri Roger

Fondation

Elle se dote d’une revue mensuelle, Les Cahiers rationalistes, en janvier 1931. L’objectif de l’Union est exposé dans le manifeste « Notre programme » publié dans le premier numéro des Cahiers :
« Défendre et répandre dans le grand public l’esprit et les méthodes de la Science pour lutter contre l’irrationalisme, et plus encore, l’ignorance, en groupant un nombre de savants disposés à dérober quelques heures à leurs recherches personnelles pour se consacrer à cette œuvre d’éducation ». L’objectif est aussi de réagir au courant conservateur catholique politique. Les interventions de ce rationalisme anticlérical se font à travers cette revue, des conférences et la publication de livres et brochures. Deux ans après sa fondation, l’Union comptabilise deux mille adhérents. Souhaitant une assise plus large, les intellectuels fondateurs tentent d’augmenter leur audience en organisant des conférences dans les départements où les premiers adhérents les accueillent. Ils intègrent aussi des militants du Syndicat national des instituteurs.

Le conseil de direction est alors composé d’Henri Roger (président), de Paul Langevin (vice-président), d’Albert Bayet (secrétaire général et ce, jusqu’en 1945), de David Jahia (trésorier), de Louis Lapicque, de Jean Perrin et d’Henri Laugier, savants qui ont fait leurs classes politiques au moment de l’affaire Dreyfus.

Dans le comité d’honneur, on note la présence d’ Albert Einstein et de nombreux autres scientifiques (mathématiciens, physiciens, économistes).

L’Union rationaliste va jouer un rôle essentiel dans la création du CNRS en 1939, grâce notamment aux réseaux scientifiques et politiques d’Henri Laugier et de Jean Perrin.

Evolution

Après la Seconde Guerre mondiale, l’association passe, comme beaucoup d’autres organisations, sous l’influence du communisme. Elle constitue, pendant la guerre froide, un refuge pour les scientifiques communistes. Dans cette période, Ernest Kahane, alors Secrétaire général de l’UR, et Victor Leduc insistent sur la nécessité de créer une seconde revue Raison présente qui serait une revue généraliste,  aux ambitions élargies. De nombreux communistes “critiques” se rallient au projet (Émile Bottigelli, Maurice Caveing, Yves Galifret, Maurice Godelier, Jacqueline Marchand, Jean-Pierre Vernant).

Après les années 1970, l’Union continue d’être présidée par des scientifiques de renom (Ernest Kahane, Evry Schatzman, Jean-Pierre Kahane, Hélène Langevin-Joliot, Edouard Brézin, Yves Bréchet, Antoine Triller). Toutefois, comme beaucoup d’associations intellectuelles et militantes, elle voit diminuer le nombre de ses adhérents, mais conserve une influence certaine grâce à ses publications, ses émissions de radio et la remise du prix de l’UR.

Ses revues s’ouvrent à de nouveaux débats, moins centrés sur la dénonciation de l’irrationalisme, des pseudosciences, de l’astrologie, et plus orientés sur les thèmes sciences-société et sur l’écologie.

L’UR continue à être portée par des intellectuels, des professeurs, des hommes et des femmes qui scrutent les progrès des sciences et des techniques et leurs conséquences et  qui analysent rationnellement donc de façon critique le monde qui les entoure.

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