Nos adhérents nous écrivent :
11/01/2022
Non à l’offensive des conservateurs contre le pouvoir supposé des minorités à l’université Non à la censure du vocabulaire
Il y a dans le souci de la précision des termes, dans le refus des généralisations rapides, dans l’attention portée aux présupposés de nos propos comme à leurs conséquences, quelque chose de commun aux citoyens exigeants, aux scientifiques et aux professeurs, qu’ils fassent des mathématiques, de l’histoire, de la physique, de la biologie ou de la philosophie. Alors quand se tient en Sorbonne un colloque organisé par le Collège de philosophie et l’Observatoire du décolonialisme le 7 et 8 janvier dernier, ouvert par le Ministre de l’Education nationale : Jean Michel Blanquer et clos par le président du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur : Thierry Coulhon, dénonçant dans un même mouvement, ce qu’ils amalgament comme antirépublicain : le « wokisme », la cancel culture, l’intersectionnalité, le décolonialisme, la racisation, etc, on peut légitimement s’inquiéter de ce harcèlement moralisateur. Et tout en refusant les amalgames qui consistent à réduire ces mouvements les uns aux autres en les dénonçant comme « islamo-gauchistes », nous ne laisserons jamais un gouvernement ou des ministres vouloir indiquer aux universitaires ce qu’il est convenable de penser au titre de l’universalisme républicain. C’est la raison pour laquelle nous relayons la tribune des 74 universitaires (dont certains sont membres de l’UR) qui se sont insurgés contre les modalités de ce colloque sans débat contradictoire.
Lire la tribune parue dans le Monde du 5 janvier 2022 sous le titre « l’universalisme républicain ne se décrète pas il se construit »