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11/02/2021

Pour une vaccination universelle

En mars dernier lorsque la pandémie a commencé ses ravages, nous pensions que la seule issue à cette crise exceptionnelle serait la mise en service d’un traitement antiviral efficace dans l’attente d’un vaccin. Or, malgré́ les progrès de la prise en charge des malades COVID-19, il n’existe toujours pas de traitement satisfaisant.

Mais, alors que les projections les plus optimistes les annonçaient pour fin 2021, plusieurs vaccins sont aujourd’hui en cours d’exploitation.  Deux d’entre eux, qui s’avèrent être à ARN messager, d’un type nouveau, résultent de découvertes de la recherche fondamentale datant de 1989. D’autres sont annoncés avant la fin de l’année.

La science a su montrer son efficacité. Elle a su rapidement identifier la souche mortelle, séquencer son génome, puis mobiliser des centaines de laboratoires du monde entier à la recherche d’un vaccin. Dans ce contexte, la science ouverte et la mise en commun des données ont joué un rôle déterminant.

Une découverte de cette nature ne pouvait permettre du jour au lendemain de faire face à une pandémie comme celle que nous connaissons. Les biologistes ont dû s’associer aux médecins, eux-mêmes dépendants de solutions que seul un concentré de technologie permettait de faire aboutir, moyennant le savoir-faire et l’efficacité d’industriels largement financés par les États.

Après tant d’hésitations, d’échecs provisoires, d’erreurs de communication et hélas de déclarations fallacieuses, il n’est pas étonnant que le public ait manifesté un relatif scepticisme vis à vis de cette vaccination. Une telle période d’incertitude a naturellement laissé libre cours aux conspirationnistes, qui n’ont cessé de diffuser leur infox par les relais sociaux à la vitesse de la lumière.

La preuve se fait en marchant. L’opinion le sent et les hésitations se sont peu à peu atténuées. Nous pouvons espérer qu’à terme l’humanité atteindra le seuil de protection qui freinera définitivement la propagation du virus.

Le virus se diffuse sans barrières politiques, culturelles ou religieuses. Il ne connaît pas de frontières. C’est pourquoi, la seule manière de le contrer réside dans la solidarité qui se concrétisera avec une immunisation collective par le vaccin.

Ajoutons que cet impératif d’efficacité est rejoint et dépassé par des motifs éthiques et humanistes dont l’Union Rationaliste est depuis toujours un fervent porte-parole.

A notre échelle, l’Europe doit batailler pour permettre que les vaccins soient répartis équitablement en proportion de la population des pays concernés. Invoquer le principe du premier payeur premier servi relèverait du cynisme absolu.

Pour sortir de cette pandémie, les vaccins devront être produits en quantité suffisante et largement diffusés partout dans le monde. Ils doivent être vus comme des biens communs, disponibles pour l’humanité toute entière. Une voie raisonnable consiste à libérer les droits de production des vaccins et des traitements. La variété des vaccins qui sont déjà en circulation et dont le nombre va croître dans les semaines et les mois à venir, permettra un choix adapté aux contraintes de chaque pays.

Le bureau et Antoine Triller, président de l’Union rationaliste
11 février 2021

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