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Alain Policar

Politologue et philosophe

7/03/2021

L’Université gangrenée ?

Pour faire écho au débat suscité par le terme d’islamo-gauchisme, le bureau de l’UR a demandé à Alain Policar de s’exprimer sur le sujet. Le texte qu’il nous propose éclaire sans parti-pris et avec pédagogie des notions floues qui sous-tendent des débats très actuels.
Alain Policar est politologue et philosophe, professeur au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). Dernier livre paru : L’inquiétante familiarité de la race. Décolonialisme, intersectionnalité et universalisme, Le Bord de l’eau, 2020.

Si l’on en croit Frédérique Vidal et, avant elle, Jean-Michel Blanquer, l’Université française serait gangrénée par l’islamo-gauchisme et, au-delà, par la prééminence des études décoloniales en son sein. Il conviendrait donc de la débarrasser des enseignants et des chercheurs qui confondent le militantisme et la science. Comment ? En demandant au CNRS, dont la ministre semble ignorer ses liens constitutifs avec l’Université, d’enquêter pour distinguer le bon grain de l‘ivraie !

On pourrait se contenter de souligner le caractère grotesque de la démarche. Ce serait une erreur car il y a bien à l’œuvre une stratégie politique particulièrement inquiétante.

Islamo-gauchisme : une notion confuse

Quelques mots d’abord sur la notion. On en attribue généralement la paternité à Pierre-André Taguieff lorsque, dans un livre de 2002, La Nouvelle judéophobie, il dénonce l’alliance entre militants altermondialistes et fondamentalismes musulmans contre « l’américano-sionisme », alliance également justifiée par ses promoteurs par les discriminations systématiques des musulmans par la population majoritaire. Une semblable idée avait néanmoins été formulée dès 1994 par un militant trotskyste anglais, Chris Harman, dans « Le Prophète et le prolétariat », dans la perspective de ramener les islamistes dans le giron de la gauche. Ces précisions permettent de souligner la distance entre « islamo-gauchisme » et « judéo-bolchévisme », expressions que l’on a parfois cherché à rapprocher.

En effet, le plus souvent « islamo » évoque une idéologie, alors que « judéo » désigne un groupe ethnico-religieux voué à la vindicte populaire. De surcroît, « gauchisme » ne renvoie pas à « bolchévisme », les bolcheviks désignant ceux qui exercent le pouvoir à un moment de l’histoire de l’URSS. L’expression « judéo-bolchévisme » veut nous dire que le bolchévisme n’existerait pas sans les Juifs qui en sont les concepteurs, les manipulateurs et les agents. L’expression « islamo-gauchisme » signifie que les gauchistes sont dangereux en ce qu’ils font, fut-ce involontairement, le jeu des islamistes[1]. C’est le sens de la volonté du pouvoir de considérer comme suspects tous ceux qui, au sein des universités et des organismes de recherche, attiseraient la haine de l’Occident et voudraient saper ce qui fait le prix de notre mode de vie[2].

Mais l’essentiel est ailleurs : l’expression « islamo-gauchisme » comporte une dangereuse ambiguïté, puisque « islamo » peut faire référence aussi bien à islamisme qu’à islam, ambiguïté qui n’est pas sans pertinence pour éclairer la stratégie gouvernementale présente, à l’aune notamment de la loi visant à renforcer les principes républicains. Or, dans un esprit comparable à la stratégie de l’alt-right aux Etats-Unis, on installe dans l’opinion publique la possible existence d’un ennemi de l’intérieur, les musulmans, disposé à s’allier à un ennemi de l’extérieur, les non-« Blancs », afin de détruire les principes de la République. Pour vaincre l’extrême droite, il faudrait donc utiliser son vocabulaire et ses méthodes !

Cette panique sécuritaire, cette fièvre obsidionale, cherche sa justification dans l’existence d’actions de censure, parfaitement condamnables, exercés par des militants, décoloniaux ou indigénistes, opposés à des représentations théâtrales, hostiles à la tenue de certaines conférences, etc. Mais ces comportements sont-ils significatifs de ce qu’est réellement la mouvance décoloniale ?

Le décolonialisme et ses limites

On peut certes considérer le décolonialisme comme une mauvaise réponse à la discrimination et à la stigmatisation que subissent les populations dites racisées. Mais que la réponse soit mauvaise ne fait pas disparaître la question, et la violence des passions autour de celle-ci suggère qu’elle est aujourd’hui essentielle.

Si la réponse est mauvaise c’est parce qu’elle conduit au sacrifice de l’universalisme. En effet, il n’y aurait pas, pour le décolonialisme, d’issue dans la modernité : la Grèce, Rome, la Renaissance et les Lumières sont violemment répudiées[3]. Le racisme est perçu comme une volonté de « préserver le privilège énonciatif des institutions, des hommes et des catégories de pensée de la Renaissance et des Lumières ». La conscience décoloniale suppose la désobéissance épistémologique, c’est-à-dire la déprise quant au modèle occidental de rapport à la connaissance. Rendre compte de l’expérience du sujet colonial et racialisé impliquerait de rompre avec les grandes conquêtes de la « pensée occidentale ». Les discours des droits, y compris le plus récent, celui sur les droits humains, font partie « des conceptions globales impériales ». Ils se superposent à « la hiérarchie ethno-raciale globale » qui accompagne et justifie la dichotomie entre connaissances et théories produites par l’Occident et ce que les « autres » proposent, soit religions, folklores et mythes. Dans cette perspective, « la race et le racisme constituent le principe organisateur qui structure les multiples hiérarchies du système-monde »[4].

Un premier problème est qu’en assignant ainsi à la matrice coloniale l’ensemble des discriminations que subissent tout particulièrement les habitants des quartiers défavorisés, il devient impossible de penser les fabriques contemporaines des racismes ordinaires, celles qui naissent de situations sans lien avec l’histoire coloniale. Elles n’ont alors pas à être pensées en tant que telles. Le retour à l’affrontement en termes de race est significatif de l’importance accordée aux appartenances originelles, à la dimension de la communauté, au détriment de l’autonomie individuelle. Il ouvre vers une ethnicisation des rapports sociaux, qui est hautement problématique, ne serait-ce que parce qu’ici la pensée de l’extrême gauche rencontre celle de l’extrême droite.

Il est à ce propos un autre point que nous ne pouvons passer sous silence : parmi les acteurs de l’antiracisme d’aujourd’hui se trouvent des antisionistes radicaux dont la condamnation de la politique de colonisation israélienne ne s’émancipe guère du vocabulaire de l’antisémitisme. Il est dès lors permis de se demander si leurs principales préoccupations concernent vraiment les atteintes à la dignité humaine que subissent les groupes racisés (desquels, notons-le, les Juifs sont systématiquement exclus).

De la réalité des injustices épistémiques[5]

Mais ces objections ne nous interdisent pas de considérer d’un œil critique les catégories de pensée qui organisent notre perception du monde. La possibilité de réelles injustices « épistémiques » ne peut être écartée d’un revers de la main. De telles injustices peuvent prendre la forme de l’ignorance. Prenons la notion de « privilège blanc », sur laquelle je reviendrai plus longuement dans quelques paragraphes. Elle peut choquer, et rares sont les « Blancs » qui songeraient à revendiquer ce « privilège ». Pour beaucoup, c’est une sorte de point aveugle. Il a fallu, pour que cette notion émerge, partir de l’expérience vécue par les non-Blancs, non pas victimes de politiques délibérées d’exclusion ou de discrimination, mais « racisés » dans l’expérience quotidienne, y compris par des représentants du savoir ou de l’autorité politique. La notion de privilège blanc vous apparaîtra quand, par hasard, vous vous demanderez combien de fois dans votre vie un policier vous a demandé vos papiers d’identité alors que vous marchiez dans la rue.

Les excès de ceux qui jettent l’opprobre sur le Blanc en tant que tel, lui interdisant de se vouloir antiraciste parce que sa « blanchité » ferait de lui un oppresseur par nature, menacent évidemment d’emporter le bébé de ces concepts encore neufs et parfois fragiles avec l’eau du bain. Mais ce n’est pas parce qu’il est indéfendable d’attribuer aux « Blancs » une sorte d’immoralité héréditaire, que l’on est fondé à rejeter les analyses qui voient dans les stigmatisations présentes les conséquences d’une hiérarchie raciale profondément inscrite dans les institutions, les pensées et les corps. Non, évidemment, la culpabilité collective des « Blancs » n’est pas une thèse acceptable. Mais, oui, les traces de siècles de domination et les crimes de la colonisation ne sont pas dissipés. Et ce n’est pas seulement une affaire militante, mais bien plutôt un enjeu intellectuel majeur que de donner place à ces traces dans l’ordre du savoir.

Il est trop facile, en effet, de promouvoir des analyses « ancrées dans l’Histoire » et de vouer à l’insignifiance ou au confusionnisme les travaux d’auteurs dont l’engagement militant réduirait au néant la pertinence académique. Il y a dans ces travaux, précisément, de l’Histoire qui émerge, et de l’Histoire au sens le plus fort du terme : celle qui laisse des traces, celle avec laquelle, dans sa complexité, se fabrique notre monde.

Privilège blanc ?

Il s’agit avant tout de combattre la commune occultation des fractures raciales que la France veut ignorer au nom du mythe de l’égalité républicaine. Et, plus encore, de comprendre que les discriminations à fondement racial exercent également leurs effets sur celles et ceux qui en tirent des bénéfices. Dès lors, la « blanchité », plus qu’une allusion à la couleur, désigne la façon dont certaines entités sont construites et placées en position de privilège. À cet égard, comme James Baldwin l’avait bien vu, il faut souligner ce que le racisme fait à la population dominante : il l’« ensauvage », selon l’expression de Césaire, il brutalise l’ensemble de la société. La colonisation décivilise le colonisateur. C’est également cette perspective qu’adopte Albert Memmi en 1957, notamment dans Portrait du colonisateur qui précède son Portrait du colonisé, ouvrages (publiés ensemble) dans lesquels il montre qu’il est impossible de comprendre le colonisateur ou le colonisé sans le recours à la situation coloniale dans son ensemble, situation qui, pour paraphraser Jacques Rancière, fait de la citoyenneté l’occasion d’une mésentente, d’un litige renouvelé sur le contenu de l’égalité.

Aussi, malgré ses utilisations à des fins polémiques, le concept de privilège blanc (introduit par Peggy McIntosh en 1989) n’est-il pas dénué de pertinence. Certes, les reproches qui lui sont régulièrement adressés ne sont pas tous infondés, le principal d’entre eux étant, par la disqualification des « privilégiés », de rendre difficile la solidarité exigée par l’antiracisme. Mais aussi d’ignorer, au sein de l’ensemble des « privilégiés », l’existence des inégalités. Faire du « Blanc » un privilégié, quelle que soit sa condition sociale, c’est donner du crédit à la racialisation de l’espace social. Enfin, l’expression ne peut en aucun cas être utilisée dans le but de stigmatiser une partie de la population, les « Blancs ». Et nous devons être conscients que ce risque existe.

Alors, pourquoi ne pas disqualifier la notion ? Principalement parce qu’elle désigne un fait et, comme le souligne Cloé Korman, un fait social : « Le “privilège blanc” sert à nommer le groupe non discriminé à côté de ceux qui le sont. Ceux qui sont “avantagés”, ceux qui connaissent le goût de la chance : cette idée que des choses heureuses ou normales arrivent par hasard, en dehors d’un effort considérable de la volonté, et sans trop se poser la question de plaire ou de déplaire ». Ce que dit ici Cloé Korman est parfaitement généralisable : l’introduction de certains termes, comme « racisé » ou « féminicide », ne font que rendre visibles des préjudices déjà existants : « Ne pas accepter certains mots peut aussi signifier ne pas vouloir entendre ceux qui les ont choisis, ceux qui les prononcent, pour parler de la réalité de ce qu’ils vivent. Et c’est précisément ce refus d’écouter, de croire, auquel il est temps de mettre fin »[6] 

Alain Policar

 

[1] Je remercie vivement Dominique Sopo d’avoir attiré mon attention sur ces essentielles distinctions.  J’emprunte ici quelques-unes de ses suggestives formulations (échanges privés).

[2] Voir le communiqué de la CPU http://www.cpu.fr/actualite/islamo-gauchisme-stopper-la-confusion-et-les-polemiques-steriles/

[3] Cette position paraît ignorer l’origine grecque de la philosophie et le dialogue qu’eurent avec les œuvres de l’Antiquité les penseurs arabes ou persans.

[4] Ramon Grosfoguel, « Les implications des altérités épistémiques dans la redéfintion du capitalisme global. Transmodernité, pensée frontalière et colonialité globale », Multitudes, 2006/3, no 26, p. 57.

[5] L’allégation d’injustice épistémique semble avoir été introduite dans l’ouvrage de la philosophe britannique Miranda Fricker (Epistemic Injustice, Oxford University Press, 2007). Elle présuppose que le savoir dépend de ceux qui le produisent. Dès lors, dans une perspective d’équité, il conviendrait de substituer à l’épistémologie occidentale des épistémologies alternatives (par exemple, féministes, décolonialistes, etc.)

[6] Cloé Korman, « Le terme “privilège blanc” désigne un fait social », Le Monde, 16 juin 2020.

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2 réflexions sur “L’Université gangrenée ?”

  1. Maurice Jourdan

    Autour du texte d’Alain Policar : attention aux pièges de l’extrême droite

    Dans son analyse statistique des réseaux sociaux « “ISLAMOGAUCHISME” : LE PIÈGE DE L’ALT-RIGHT SE REFERME SUR LA MACRONIE », https://politoscope.org/2021/02/islamogauchisme-le-piege-de-lalt-right-se-referme-sur-la-macronie/, David Chavalarias (directeur de recherche au CNRS, CAMS/ISC-PIF) montre l’ombre de l’extrême droite dans la diffusion de cette expression.
    Cette ombre exige une très grande prudence afin d’éviter de tomber dans des pièges classiques tendus par l’extrême droite, notamment l’idée d’un complot si possible mondial, et le détournement d’attention. Le texte Alain Policar me semble tomber involontairement dès sa première section dans ces deux pièges.
    Commençons par l’affirmation d’Alain Policar « Une semblable idée [l’islamo-gauchisme] avait néanmoins été formulée dès 1994 par un militant trotskyste anglais, Chris Harman, dans Le Prophète et le prolétariat, dans la perspective de ramener les islamistes dans le giron de la gauche. » Vue de l’extrême droite, la référence à Harman présente de nombreux avantages : elle donne corps à l’idée d’une construction théorique d’une alliance entre islamiques et une part de l’extrême gauche, une construction en outre importée de l’étranger ; un autre avantage est que les écrits d’Harman sont largement méconnus, ce qui permet de pratiquer du cherry picking pour lui faire dire ce que l’on veut, d’autant plus qu’il est décédé. La référence à Harman semble avoir été introduite en France par l’essayiste Pascal Bruckner dans son ouvrage un Racisme imaginaire en 2007 affirmant imprudemment qu’Harman « prône une alliance entre militants de gauche et associations musulmanes » dans son ouvrage « The prophet and the proletariat » (https://www.marxists.org/archive/harman/1994/xx/islam.htm) de 1994. Si l’on trouve bien des phrases comme « On some issues we will find ourselves on the same side as the Islamists against imperialism and the state. This was true, for instance, in many countries during the second Gulf War. It should be true in countries like France or Britain when it comes to combating racism.”, l’auteur est loin de « prôner une alliance », voir quelques extraits parmi des centaines qui font l’essentiel de l’ouvrage : « The Islamists are not our allies. They are representatives of a class which seeks to influence the working class, and which, in so far as it succeeds, pulls workers either in the direction of futile and disastrous adventurism or in the direction of a reactionary capitulation to the existing system – or often to the first followed by the second.”; et de conclure :“The need is for a different approach that sees Islamism as the product of a deep social crisis which it can do nothing to resolve, and which fights to win some of the young people who support it to a very different, independent, revolutionary socialist perspective.” Il s’agit ainsi d’éloigner les jeunes comme individus de la voie sans issue de l’islamisme. Renvoyer à Harman est ainsi largement artificiel et fait in fine le jeu de la rhétorique d’extrême droite.
    Le second point d’attention dans le premier paragraphe du texte d’Alain Policar est la longue comparaison entre les termes « islamo-gauchisme » et « judéo-bolchévisme ». Le problème n’est pas dans la réfutation d’un rapprochement entre ces deux termes mais est de céder à un détournement d’attention sur une comparaison potentiellement bien plus pertinente : la convocation du vieux complot « judéo-maçonnique ». « Débarrassons l’université de l’emprise judéo-maçonnique » fut ainsi une préoccupation de Vichy et un leitmotiv de la presse d’occupation notamment le plus gros tirage en 1940, Paris-soir. Or on retrouve comme dans l’« islamo-gauchisme gangrenant l’Université », l’idée d’une alliance entre deux groupes différents mais dont les intérêts politiques convergent pour dominer l’Université et au-delà les sphères économique et politique, au détriment de la France « la science officielle française judéo-maçonnique n’encourageait, ne subventionnait que la clique des arrivistes forcenés aux travaux tous plus abscons, plus touffus [] Et ce fut une hécatombe d’essais spéculatifs [] résultat : la recherche scientifique appliquée aux inventions les plus utiles fut refusée au pays [] le pillage de la fameuse caisse de recherches scientifiques à laquelle frappèrent en vain tant de savants français de vieille souche » (Paris-soir 30/11/1940 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7643329d/f3.item, en ne retenant que des extraits « soutenables »).
    Maurice Jourdan

  2. ALAIN POLICAR

    Je remercie Maurice Jourdan de son commentaire. Il a raison de souligner que Chris Harman se préoccupe avant tout des conditions susceptibles de convaincre les islamistes de rejoindre le camp progressiste. Il est clair que, fortement critique à l’égard de la religion, sa position n’équivaut aucunement à une simple alliance avec les islamistes. Si ma formulation a pu paraître ambiguë sur ce point, la rectification apportée par MJ est bienvenue.
    Là où j’ai un peu de mal à comprendre le raisonnement de mon contradicteur, c’est lorsqu’il semble en déduire que mon approximation profiterait à l’extrême droite ou, du moins, emprunterait ses procédés argumentatifs. Ma comparaison avec la stratégie de l’Alt-right visait seulement à valider l’hypothèse que, par la référence à l’islamo-gauchisme, le pouvoir cherchait à désigner un ennemi de l’intérieur, persuadé, depuis 2002, que pour gagner une élection il était nécessaire de séduire l’électorat frontiste. J’aurais donc tendance à penser que mon analyse est très exactement opposée à celle qu’il m’est reproché d’endosser.
    Sur le second point, il faudrait comprendre que montrer les insuffisances de la comparaison entre « judéo-bolchévisme » et « islamo-gauchisme » éloignerait le lecteur de l’essentiel, à savoir le rapprochement que j’ai omis de faire avec le complot judéo-maçonnique. Loin de moi, l’idée de chercher à occulter cette référence, fort utile à n’en pas douter.
    Il n’en demeure pas moins que si je ne peux évidemment empêcher MJ d’interpréter mon texte comme il le fait, sa lecture est tout à fait étrangère à mes intentions assumées.
    Alain Policar

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