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Rencontre Sciences et culture #14

Jeudi 16 janvier 2025 – Invitée de notre rencontre, Philippe MERIEU publie “Education : Rallumons les Lumières – Ed. L’aube 2024”
– L’Union rationaliste aura l’honneur d’accueillir Philippe MERIEU, professeur des université émérite en sciences de l’éducation, Université Lumière Lyon 2, également essayiste et homme politique français.
La séance sera animée par Michel HENRY, membre de l’Union rationaliste.
> A propos de ce livre :
Au pays des Lumières, l’éducation était longtemps valorisée, passant par l’École, l’Éducation populaire, les loisirs, la prévention dès la petite enfance et le débat citoyen. Cette vision reposait sur la conviction que tous étaient éducables. Aujourd’hui, la tendance est à la sélection, à la répression et à l’exclusion, témoignant d’un pessimisme sur la nature humaine…

Rencontre Sciences et culture #13

Jeudi 5 décembre 2024 – Invité de notre rencontre, Alain POLICAR publie “LE WOKISME N’EXISTE PAS- – La fabrication d’un mythe – Postface Jean-Yves Pranchère. “
– L’Union rationaliste aura l’honneur d’accueillir Alain POLICAR, Sociologue et politologue, chercheur associé à Sciences Po (Cevipof), ces recherches portent essentiellement sur la théorie politique et la philosophie politique.
La séance sera animée par Michèle LEDUC, membre de l’Union rationaliste.
> A propos de ce livre :
Le « wokisme » constitue-t-il une nouvelle configuration idéologique dont il conviendrait d’examiner les redoutables effets. ?
Alain Policar démontre au contraire que l’anti-« wokisme » se déploie comme un nouvel avatar d’une offensive réactionnaire…

Rencontre Sciences et culture #11

Jeudi 19 septembre 2024 – Invitée de notre rencontre, Bernadette BENSAUDE-VINCENT publie “LES SCIENCES DANS LA MÊLÉE – Pour une culture de la défiance “
– L’Union rationaliste aura l’honneur d’accueillir Bernadette BENSAUDE-VINCENT, professeure émérite de philosophie des sciences et des techniques à l’université de Paris 1-Panthéon­ Sorbonne, et membre de l’Académie des technologies.
Ses thèmes de recherche sont l’histoire et la philosophie des nouvelles technologies ainsi que les rapports entre science et public
La séance sera animée par Michèle LEDUC, membre de l’Union rationaliste.
> A propos de ce livre :
Hésitation vaccinale, refus de la 5G, théories du complot suscitent de nombreuses lamentations sur la montée de l’irrationalité et la perte de confiance dans la communauté scientifique. Pour y faire face, certains continuent d’en appeler à l’autorité de la science et des « faits » comme à des totems. Cet affrontement rend aveugle aux problèmes inhérents à la fabrication des savoirs, et sourd aux préoccupations des publics concernés.
Du changement climatique à la pandémie de Covid, les auteurs analysent les récentes controverses et proposent ainsi une réflexion sur les pratiques de recherche et d’expertise en temps de crise. En donnant des clés pour repenser les rapports entre sciences, industrie et démocratie, cet essai salvateur plaide pour une transformation de la méfiance généralisée en une défiance exigeante, seule capable d’activer de nouveaux modes de production et de réception des sciences en société.
Ouvrage, co-écrit par Gabriel DORTHE, Docteur en philosophie et en sciences de l’environnement (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne et Université de Lausanne)…

Pression de la pollution anthropique chimique sur la planète

Une structure internationale pour informer et agir > Les pressions sur la planète, résultant des activités humaines, se sont considérablement amplifiées depuis le XIXe siècle, avec une accélération depuis les années 1940. Les conséquences sont impressionnantes dans leurs aspects positifs mais également négatifs. Positifs car, dans les pays les plus riches, l’espérance de vie des humains et leur espérance de vie en bonne santé n’ont cessé d’augmenter, et les systèmes de vie (habitats, transports, loisirs, travail…) se sont considérablement améliorés. La recherche et l’innovation ont généré des éléments extraordinairement importants (informatique, communications, transports, santé, énergie, production alimentaire…). Négatifs, car ces évolutions ne se sont pas accompagnées par une véritable prise en compte de leurs impacts planétaires et humains à long terme. En effet, la contrepartie de ces progrès se traduit notamment par une augmentation des inégalités, une dégradation sévère de l’état de l’environnement, le changement climatique et ses conséquences désastreuses, un bouleversement de l’occupation des sols, une démographie considérable, une diminution de la biodiversité…

Rencontre Sciences et culture #9

Jeudi 23 mai 2024 – Invitée de notre rencontre, Clémence PERRONNET publie “MATHEUSES
Les filles, avenir des mathématiques”

– L’Union rationaliste aura l’honneur d’accueillir Clémence PERRONNET, chercheuse en sociologie à l’agence Phare et membre du centre Max Weber. Ses travaux portent sur la culture scientifique et les inégalités dans le rapport aux sciences.
La séance sera animée par Véronique Ezratty, membre de l’Union rationaliste.
> A propos de ce livre :
A 17 ans, une fille française sur deux n’étudie plus les mathématiques, contre seulement un garçon sur quatre. Les filles sont alors moins présentes dans les études scientifiques qui permettent d’accéder à des métiers valorisants et bien rémunérés alors qu’elles y réussissent aussi bien que les garçons quand elles sy engagent.
Comment changer la pratique des mathématiques pour qu’elle ne soit plus excluante ? Comment faire pour se sentir moins seule quand on est une fille et qu’on aime les maths?

Rencontre Sciences et culture #10

A l’invitation de la revue Raison Présente pour la publication de son numéro 229, Soirée aux Arènes le 29 mai 2024 pour RIRE MALGRE TOUT
> Rire, rire encore et malgré tout, malgré les guerres, les attentats, les crises, les maladies et les blessures, rire dans les pleurs ou à cœur joie, rire dans la peur ou l’étonnement, rire pour sauver la face …
Nous voulions analyser la diversité des rires, leur pluralité, l’impossibilité de leur assigner une essence commune – sans doute n’est-il pas comme on l’a si souvent répété le propre de l’homme-, interroger son historicité et sa géographie.
Nous ne rions pas des mêmes choses ici et ailleurs, dans tous les milieux, aux différents âges. Mais nous rions (et pleurons) partout.
Puisse ce dossier sur le rire ajouter au goût pour la réflexion de nos lecteurs, l’insolence de penser sans contrainte.
Emmanuelle Huisman-Perrin, Jean-Michel Besnier & Guillaume Lecointre…

Tribune après la Carte blanche de François Graner

Après la Carte blanche “Faut-il interdire la recherche ?”

La modération des débats lors de la CB de François Graner du 20 février 2024 a permis de préciser sans ambiguïté la position de l’UR vis-à-vis de la science. Elle a suscité le commentaire suivant d’Hélène Langevin que nous retranscrivons ci-dessous :

François Graner reprend pour sa Carte blanche le titre de son article dans Raison présente « Faut-il arrêter la recherche ». Évidemment qu’il faudrait lire ce titre au second degré. Mais la confusion que l’on entretient sur ce qu’est la recherche ou sur ce que veut dire le mot science est extrêmement dangereuse. Et du texte de Graner, si on le prend au sérieux, la conclusion que l’on peut tirer est aussi qu’il faudrait mieux arrêter la recherche. Et il sera lu aussi au premier degré par des citoyens de la société civile…

Les personnels de la recherche face aux défis environnementaux

LA RESPONSABILITÉ DES SCIENTIFIQUES

 La société interpelle le scientifique et le politique sur les conditions de vie dans le domaine de la santé. À ces demandes se rajoutent des questions, très pressantes aujourd’hui, sur la qualité de l’environnement, avec des inquiétudes sur le changement climatique, la maîtrise d’une énergie décarbonée et le respect de la biodiversité. On attend du scientifique qu’il contribue à trouver des solutions, à proposer des initiatives et qu’il participe à l’élaboration d’une politique qui puisse satisfaire les objectifs de développement durable énoncés par l’ONU dans son agenda 2030.
Les chercheurs[2] contribuent largement à la définition de l’impact environnemental des activités humaines. Ainsi, pour le réchauffement climatique, la recherche scientifique a été mise à forte contribution pour aboutir aux conclusions du premier volet du dernier rapport du GIEC en août 2022[3]. Dans un souci de réflexivité et de responsabilité individuelle et collective, la communauté scientifique elle-même est appelée à repenser en profondeur d’une part ses pratiques, d’autre part ses finalités et ses valeurs, pour les mettre en cohérence avec l’ensemble des défis environnementaux auxquels la planète est aujourd’hui confrontée…

Disparition de Gabriel Gohau

Nous avons la tristesse de vous faire part du décès de Gabriel Gohau, fidèle collaborateur de l’Union rationaliste depuis 1959.
Gabriel Gohau, président du Comité français d’histoire de la géologie de 1996 à 2016, a mené d’importantes recherches dans ce domaine, en parallèle avec sa carrière de professeur au Lycée Janson de Sailly. Il est l’un des fondateurs de Raison Présente et a longtemps contribué aux travaux du comité de rédaction de la revue.

Roger Martin du Gard et le rationalisme

Roger Martin du Gard fut un écrivain très apprécié, prix Nobel de littérature, aujourd’hui quelque peu oublié, il est encore lu cependant. On sait qu’il se déclara athée, et il le resta jusqu’à la mort, même si la question de Dieu ou de la religion l’a préoccupé tout au long de sa vie. Nous disposons maintenant de son Journal, de sa correspondance générale, de sa correspondance avec Copeau, Gide, Dabit… Surtout son roman inachevé Maumort a été publié (la version intégrale en Pléiade), il est donc possible actuellement de cerner au mieux la pensée de Roger Martin du Gard.
Ce fut un matérialiste, lecteur de Renan, Taine, Le Dantec et aussi de Montaigne, mais il se déclara toujours comme un piètre penseur, ce qui peut surprendre de la part d’un écrivain qui, dans ses romans, a semblé défendre des thèses. De formation, il est chartiste, passionné par la documentation, aimant la précision : son style, fluide et charpenté s’adapte à ce goût pour l’objectivité et, dans son Journal, a priori écrit intime, on retrouve ce besoin de clarté, comme s’il écrivait pour un lecteur qui n’est autre que lui-même.
Roger Martin du Gard prétend ne pas comprendre les philosophes et d’ailleurs il avoue, dans son Journal, éviter les relations intellectuelles, prétendant se sentir inférieur aux grands penseurs qu’il a l’occasion de croiser. Son athéisme ne serait pas la conséquence d’une réflexion mais plutôt comme un atavisme ne dépendant pas de lui.
Qu’en est-il vraiment ? Faut-il croire l’auteur ou supposer qu’il serait plus philosophe qu’il voudrait bien l’avouer, mais cachant ses spéculations par pudeur ? Martin du Gard a le goût du secret, toutefois il consent à se livrer dans son Journal intime mais il est difficile de conclure…