Le bureau de l’Union rationaliste
26/11/2024
Communiqué Police politique à la MVAC du Quartier latin à Paris ?
L’Union rationaliste a la surprise de se voir interdire l’usage de la Maison de la vie associative et citoyenne (MVAC) du Quartier latin où elle organise régulièrement des rencontres dans le cadre de ses activités Sciences et Culture. Ces rencontres donnent l’occasion à un auteur de présenter son livre et d’en débattre démocratiquement avec du public. La décision de la MVAC a été déclenchée par l’invitation du chercheur Youssef Souidi pour parler de son dernier ouvrage “Vers la sécession scolaire ?” (Fayard 2024), au motif que l’auteur “se positionne sur le conflit israélo-palestinien ” par des re-tweets émis à titre privé. L’UR souligne que Youssef Souidi est invité pour exposer et débattre de son travail de thèse à l’École d’Économie de Paris/EHESS qui porte sur l’école et nullement sur le conflit israélo-palestinien.
La MVAC s’autorise à argumenter : « l’UR semble s’être éloignée de son objectif initial en intégrant l’actualité politique […] la MVAC ne peut plus accueillir l’association à l’avenir pour de quelconques activités jusqu’à ce que l’« Union Rationaliste » redevienne neutre ». De tels arguments sont d’une consternante absurdité : comment lutter contre la détérioration de l’environnement ou le traitement inhumain des immigrés sans mettre en cause la responsabilité des pouvoirs publics ? Les inégalités scolaires et le déclin de l’école publique, thème du débat prévu avec Youssef Souidi, sont de graves sujets de préoccupation qui mobilisent l’UR avec de nombreuses autres associations, ainsi qu’une majorité de nos concitoyens.
L’UR a toujours respecté le règlement intérieur de la MVAC qui statutairement se doit d’accueillir des réunions d’instance de la démocratie et du conseil citoyen. Appartient-il à la MVAC de décerner des certificats de neutralité autorisant à mener un débat ? L’Union rationaliste s’indigne de la police politique déployée par la MVAC du Quartier latin qui entrave le débat démocratique contrairement à ses missions, et se permet de censurer la liberté académique du chercheur invité. L’UR s’inquiète vivement de telles dérives.