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Marc Richelle

Professeur émérite. Psychologie expérimentale. Université de Liège

01/07/1998

De Lacan à Penrose : remarques sur "l'affaire Sokal"

C’est un grand plaisir pour moi de me trouver associé à ce colloque et je remercie l’Union rationaliste de m’en avoir offert l’occasion. Seul représentant, à cette table, des sciences humaines empiriques, ou même des sciences humaines (à l’exception de Jacques Bouveresse, mais si proche par métier des sciences dites exactes qu’on serait tenté de l’assimiler aux spécialistes de ces dernières), je me sens un peu la responsabilité, non de voler au secours des lacaniens et des postmodernistes, mais de clarifier quelques confusions auxquelles a donné lieu l'” affaire Sokal “, une fois que, échappant au contrôle de ses auteurs, les Impostures intellectuelles eurent été larguées sur Paris. L’onde de choc ne m’atteignit, dans ma province du Nord, qu’avec un certain retard, vite rattrapé, car le titre faisait immédiatement lien de mémoire avec un terme que, voici trente ans, je n’avais pas hésité à appliquer à certains maîtres à penser apparus au firmament parisien (1). Déjà inquiet du succès de l’obscurantisme dans les sciences humaines, et soucieux de défendre auprès des étudiants en psychologie l’exigence de clarté et de communicabilité du discours, je prenais comme cible des textes de Michel Foucault, et leur appliquais l’étiquette d’imposture, dont avait usé peu avant Raymond Picard à propos de la nouvelle critique(2).

C’est donc avec la satisfaction flatteuse que donne le sentiment d’avoir eu raison trop tôt, ou d’être rejoint longtemps après par d’éminents esprits, que j’ai lu d’une traite Sokal et Bricmont, et partagé, au fond, leur analyse. Mais en même temps, ont surgi, à la lecture, des interrogations, des appels de précisions ou de nuances, des mises en perspectives ou de ” rééquilibrages ” de certaines informations qui, de note marginale en note marginale, ont débouché sur un petit texte pamphlétaire(3) dont la parution explique probablement ma présence ici. Dans les quelques minutes accordées, je tenterai d’en résumer les thèmes principaux.

Il faut distinguer, dans les Impostures intellectuelles, deux ordres de problèmes. Les premiers relèvent de l’épistémologie et de la méthodologie scientifique, ou portent sur la démarche des scientifiques dans les divers champs que recouvrent, très largement, le mot sciences. Quels sont les rapports entre sciences exactes et sciences humaines ? Sont-ils de continuité ou d’étanchéité ? La spécificité de leurs objets appelle-t-elle une spécificité irréductible des méthodes, ou des fondements épistémologiques ? Ou au contraire s’accommode-t-elle d’un simple aménagement, selon les particularités des objets observés, de règles de méthode communes en leurs principes ? Selon les réponses données à ces questions, s’accrochera-t-on à un réductionnisme classique, adoptera-t-on un réductionnisme nuancé, optera-t-on pour l’une ou l’autre forme d’émergentisme, ou consacrera-t-on un schisme qui parcourt toute l’histoire du développement des savoirs, pour conférer aux sciences humaines, sous prétexte de la spécificité de leur objet, le droit à des règles distinctes ?

Les seconds problèmes que soulèvent les Impostures relèvent de la sociologie ou de la sociopsychologie de la science. Ils concernent notamment la place de certains courants de pensée, à l’intérieur ou à l’extérieur des sciences, selon les époques et les lieux. Plus   particulièrement, quel rôle peuvent jouer les mouvements marginaux, les courants dits d’avant garde, voire subversifs, dans le développement d’un domaine du savoir, ou plus largement dans l’ensemble de l’aventure scientifique ? Quelle perception ont de ces courants ceux qui participent au domaine scientifique directement concerné, ou les représentant des autres sciences ? Par exemple, comment perçoit-on aujourd’hui le lacanisme et son héritage dans les milieux de la psychologie ? Quelle est son influence sur la formation des psychologues ? Qu’en est-il à Paris, ailleurs en France, ailleurs en Europe, aux États-Unis ? Les réponses à ces questions sont largement dépendantes du contexte : le même livre peut avoir un impact très différent selon le lieu où il est lu, et selon les personnes qui le lisent. Cette remarque triviale est, comme on verra, à la source de plusieurs nuances que j’ai cru devoir apporter à la lecture de Sokal et Bricmont.

Revenons d’abord à la première catégorie de problèmes. Je l’ai dit : je partage sur le fond la position des auteurs quant aux règles de la démarche scientifique. C’est dire que je souscris à la généralité de ces règles à travers tous les champs d’étude du réel, et par conséquent à l’hypothèse de la continuité entre les différents niveaux ou objets que l’on y a distingué à travers l’histoire des sciences – ce qui n’est nullement incompatible, évidemment, avec le recours à des méthodes et des concepts théoriques appropriés à la spécificité des niveaux et des objets (le neurobiologiste qui étudie le fonctionnement cérébral ne ” fait ” pas la même chose que l’astrophysicien, et le psychologue ne fait pas tout à fait la même chose que le neurobiologiste, etc.). Parmi les règles communes, on placera évidemment la vérification systématique des données observées, le contrôle des assertions théoriques dans la réalité empirique, la formulation claire d’hypothèses donnant sens aux données disponibles en vue d’une poursuite heuristiquement féconde de la recherche, la communication non équivoque des démarches adoptées et des résultats obtenus. Tout cela m’expose, j’en suis parfaitement conscient, à l’accusation de positivisme attardé. C’est l’accusation qu’a encourue un collègue de l’Université catholique de Louvain, Jacques Van Rillaer, dans un commentaire de referee à un compte-rendu qu’il fit de mon petit ouvrage, commentaire recommandant le rejet par la revue (en l’occurrence la Revue Nouvelle). L’auteur du commentaire écarte comme faisant partie du ” credo positiviste ” la ” vérification méthodique de faits observables ” et la ” clarté dans la communication des méthodes et des résultats ” (4).

Pour ma part, n’en déplaise à ce commentateur, et quitte à passer pour positiviste si cela me condamne à cette infamie, je tiens que ma discipline, et les autres branches des sciences humaines, n’avancent, certes lentement, que par l’application obstinée de ces règles. Que nous les partagions avec les autres sciences nous incite tout naturellement à maintenir avec elles, de la physique à la sociologie, des relations aussi riches que possible, non seulement pour éviter de perdre de vue cette unité et cette continuité de l’aventure scientifique en dépit de son extrême diversification et spécialisation, mais aussi de manière à nous préparer à une démarche pluridiscipinaire, dont nous savons qu’elle s’impose à nous de plus en plus fréquemment. L’ouverture plurisdisplinaire nous expose naturellement, et il faut le souhaiter, à des fécondations réciproques d’un champ à l’autre, voire à des emprunts métaphoriques plus ou moins légitimes, mais qui peuvent être néanmoins féconds.

Les métaphores à juste titre pourchassées par Sokal et Bricmont sont abusives dans la mesure où elle n’ont pas de valeur heuristique, ni didactique. Elles relèvent du pédantisme, et du souci de conférer une autorité scientifique au discours, souci assez curieux et paradoxal chez des auteurs qui affichent une position fort critique vis-à-vis de la science, et de son credo positiviste. Mais on ne peut pour autant exiger de toute métaphore transdisciplinaire une congruence absolue entre domaine de l’emprunt et domaine qui emprunte. A la limite, ce serait interdire le jeu même de la métaphore, et se refuser l’un des procédés les plus fertiles du raisonnement créatif. Si on l’admet, il faut en accepter les risques et les égarements. Nombre de métaphores et d’analogies transdisciplinaires peuvent prêter à critique aujourd’hui pour défaut de rigueur par rapport à la définition de la notion (modèle, théorie, etc.) dans son domaine d’origine, pour devenir plus tard de plus en plus plausibles. Dans d’autres cas, elles peuvent témoigner d’une compréhension très superficielle du domaine de l’emprunt, mais néanmoins se révéler fécondes pour aborder sous un angle différent un problème propre à la discipline qui emprunte.

J’illustrerai brièvement chacun de ces deux cas de figure d’un exemple dans le domaine de la psychologie, qui m’est familier. Plusieurs théories psychologiques, à maints égards par ailleurs très différentes comme peuvent l’être, par exemple, les théories de Piaget et de Skinner ont, voilà plus d’un demi-siècle, emprunté à la biologie le modèle évolutionniste pour l’appliquer aux conduites individuelles qui se construisent à travers l’ontogenèse, que ce soit à la faveur des lois du développement ou de celles de l’apprentissage. Un tel transfert paraissait peu conforme à la théorie de l’évolution telle que conçue et développée au sein de la biologie, en ce qu’elle impliquait des processus à l’œuvre à l’échelle de la phylogenèse, donc des générations et des populations, et ” inconcevable ” à l’échelle individuelle. Depuis lors, on a assisté à des généralisations du modèle évolutionniste à l’échelle de l’ontogenèse au sein même de la biologie, dans le domaine de l’immunologie ou de la neurobiologie par exemple (on se reportera notamment aux travaux de Changeux (5) et à ceux d’Edelman (6)). Certaines objections fortes à l’emprunt fait par les psychologues se trouvent ainsi sérieusement entamées, l’analogie gagne en plausibilité, et la voie est ouverte à des exploitations plus élaborées de l’approche évolutionniste dans l’étude des conduites (7).

Venons au second exemple. On sait la vogue des modèles, mathématiques ou physico-chimiques, qui, pour faire bref et éviter toute technicité, visent à rendre compte de la formation d’ordre à partir du désordre. On en use de toutes parts, et pas toujours avec discernement. On en abuse, comme Sokal et Bricmont l’ont montré. Mais importe-t-il vraiment que les psychologues s’inspirant de ces métaphores aient pénétré les arcanes mathématiques auxquelles elles renvoient s’ils y ont trouvé le moyen de dépasser certaines manières classiques d’aborder des problèmes propres à leur domaine, par exemple de ne plus voir le déroulement d’un apprentissage, le décours du développement individuel, le cheminement d’une psychothérapie comme des processus progressifs et continus, mais de prendre en compte les ruptures, les restructurations subites qui s’imposent à l’observation, mais étaient demeurées masquées par la rigidité des théories ou des méthodes ?

Pour en terminer avec les questions d’ordre épistémologique (que nous ne pouvons songer à épuiser ici !), revenons un instant sur l’option que j’ai prise – et je ne suis pas le seul, bien sûr, parmi les psychologues – de partager le pari de la continuité et de l’unité de la démarche scientifique. Il faut admettre que les sciences humaines contemporaines demeurent partagées sur ce point, et que nombre de ses représentants pourtant fort étrangers aux courants de pensée attaqués par Sokal et Bricmont adhèrent à la position rivale, et estiment que les sciences humaines doivent adopter, de par la nature de leur objet, une démarche distincte. Le vieux débat opposant Naturwissenschaft et Geistwissenchaft, explication et compréhension, heuristique et herméneutique n’est pas clos, il rejaillit continuellement, et sur un mode qui n’interdit nullement le dialogue (8). L’option prise par les uns et les autres n’est jamais qu’une hypothèse de travail, un pari dont l’avenir dira lequel des deux était stupide.

Abordons à présent les problèmes de la seconde catégorie. Les Impostures intellectuelles, échappant à l’intention de leurs auteurs, ont réanimé le conflit latent entre sciences humaines et sciences exactes (une appellation curieuse, si l’on y songe). Bien qu’une lecture honnête de l’ouvrage ne laisse aucun doute à ce sujet, le contexte de sa sortie de presse à Paris a alimenté l’idée que les auteurs s’érigeaient en policiers de l’usage des métaphores par les ignorants des sciences humaines, qu’ils tenaient les sciences humaines pour le seul lieu de telles légèretés, et que les gens des sciences humaines feraient mieux de s’en tenir à leurs affaires sans lorgner du côté de la physique et des mathématiques pour lesquelles ils ne paraissent pas très doués. Il faudrait une analyse textuelle et contextuelle fouillée pour rendre compte de cette distorsion dans l’interprétation de l’ouvrage de Sokal et Bricmont. Nous savons que le texte écrit, s’il est porteur des intentions de l’auteur, est décrypté à travers les écrans du récepteur. Peut-être y aurait-il eu, entre les deux, moins de distance si certaines précisions, nuances ou élargissements du propos avaient été introduits.

Ainsi, le recours abusif à d’autres champs du savoir chez Lacan n’a pas, initialement, relevé des sciences exactes. Avant de se hasarder dans les mathématiques, c’est à la linguistique, science humaine s’il en est, qu’il a emprunté ses formules. Et il s’est trouvé des linguistes pour démystifier l’usage fait par le psychanalyste des modèles saussuriens, auxquels il ne comprenait guère plus qu’aux tores auxquels il s’intéressa plus tard. Le travers dénoncé chez Lacan, ses disciples et, dans leur sillage, les postmodernistes, n’a donc rien à voir, à l’origine, avec l’opposition entre sciences humaines et sciences exactes, moins encore avec une ” guerre des sciences “, puisqu’il s’inscrivait à l’intérieur des sciences humaines. Il avait à voir avec un problème beaucoup plus général, celui de la clarté de la communication.

A mes yeux, c’est là qu’est le problème crucial, et qui dépasse très largement de nos jours la sphère de l’activité scientifique – où il demeure assez marginal. La grande majorité des spécialistes des sciences humaines, dans leur diversité, ne se sentent rien de commun avec les auteurs pris pour cible dans les Impostures. Ils communiquent le résultat de leurs recherches d’une manière parfaitement intelligible, sous condition de disposer du vocabulaire technique indispensable ; ils ne se complaisent pas dans des exercices métaphoriques gratuits et mystificateurs ; certains d’entre eux, engagés dans des travaux de caractère pluridisciplinaire, font preuve d’une compétence reconnue dans des domaines autres, y compris les mathématiques. Les excès dénoncés par Sokal et Bricmont y sont, à vrai dire assez marginaux, même si, en certains lieux, on peut s’inquiéter de leur influence.

Par contre, le parti pris de l’obscurité du langage, le recours rhétorique à l’inintelligible, à l’équivoque, à l’ininterprétable me paraît infiniment plus insidieux, plus généralement répandu, et bien plus gravement que dans les sciences humaines, dans le discours politique, le discours administratif, le discours juridique. C’est là qu’il faut en priorité dénoncer l’imposture. Les enjeux sont ici communs à la science et à la démocratie.

Si toutefois on devait s’inquiéter des dérives observées aux franges des sciences humaines, la meilleure parade, après les avoir dénoncées, serait sans doute de favoriser dans celles-ci la recherche de qualité soumise à des critères scientifiques sérieux. Il s’en fait beaucoup, mais trop peu au regard de l’ampleur des problèmes auxquels se trouvent confrontée aujourd’hui l’humanité, et qui relèvent non moins de la psychologie ou de la sociologie que de la physique ou de la biologie. Pour développer la bonne recherche, il faut de bons cerveaux mais aussi quelques ressources matérielles. J’ai, dans mon petit pamphlet, invité nos amis mathématiciens et physiciens, assez généreusement dotés, à nous aider, par exemple en créant quelque organisation caritative en faveur des sciences humaines, à défaut de persuader les agences spécialisées dans le financement de la recherche du bien fondé de nos requêtes…

Enfin, il conviendrait de relativiser – je sais tous les risques de ce terme dans ce contexte, – l’entreprise de Sokal et Bricmont en rappelant que les errements dénoncés ne sont nullement l’exclusivité des sciences humaines. Il s’en trouve, symétriquement, dans les sciences dites exactes. Social Texts n’est pas la seule revue à avoir accepté un article un peu léger : des revues aussi respectables et prestigieuses que Nature se sont parfois rendues coupables d’inexplicable indulgence. Plus important, physiciens et mathématiciens des plus éminents ont eux-mêmes quelquefois participé à des exercices de fusion entre les concepts de la physique quantique et la mystique, comme ce fut le cas lors du fameux colloque de Cordoue (9). Plus subtiles sont les incursions des biologistes moléculaires, voire des mathématiciens ou physiciens dans des domaines des sciences humaines, à propos de problèmes sans doute difficiles et encore loin d’être résolus, tel le problème redevenu fort à la mode de la conscience. Qu’ils en dissertent, avec l’autorité que leur confère une réputation comme celle d’un Crick (10) ou d’un Penrose (11), dans l’ignorance complète des acquis, certes limités, mais importants de la psychologie, n’est-il pas, à tout prendre, plus fallacieux, plus dangereux que les jeux métaphoriques des lacaniens ? Et s’il fallait trouver des précurseurs ou des sources à ces écarts, il serait assez facile de mettre en regard avec Bergson des textes de Bohr (12) s’aventurant avec désinvolture dans des jugements sur des questions de psychologie, auxquelles il ne semblait pas comprendre plus que le philosophe de la durée aux théories d’Einstein.

Voilà la balance rétablie, pour mieux savourer cum grano salis la lecture des Impostures intellectuelles, et pour encourager plus que jamais, non à la guerre des sciences, mais au dialogue pluridisciplinaire.

 

  1. Marc Richelle, Pourquoi les psychologues ? Bruxelles, Dessrat-Mardaga, 1968.
  2. Raymond Picard, Nouvelle critique ou nouvelle imposture ? Paris, J.-J. Pauvert, 1965.
  3. Marc Richelle, Défense des Sciences humaines – Vers une désokalisation ? Sprimont (Belgique), Pierre Mardaga éditeur, 1998.
  4. Il faut ajouter que l’auteur de ces commentaires, qui avoue n’avoir pas lu l’ouvrage sur lequel porte le compte rendu, trouve léger de publier ce dernier dans une revue ” qui a publié plusieurs articles sur la relativité des savoirs “. On le voit, le dialogue et la tolérance ne sont pas devenus encore des conduites habituelles parmi les universitaires. Je dois à J. Van Rillaer la communication des ces documents.
  5. Outre les travaux empiriques sur la stabilisation sélective des réseaux synaptiques, on se reportera à J.-P. Changeux et S. Dehaene, ” Neuronal models of cognitive functions “, Cognition, 1989, 33, 63-109.
  6. Voir principalement Neural Darwinism, New York, Basic Books, 1987.
  7. Pour des développements plus détaillés sur ces questions, on se reportera à notre chapitre ” Eloge des variations ” in J. Lautrey, Ed., Universel et différentiel en psychologie, Paris, PUF, 1995 et à d’autres contributions à cet ouvrage ; à plusieurs textes dans M. Richelle, Du nouveau sur l’Esprit ? (Paris, PUF, 1993) et à notre ouvrage B.F.Skinner, A reappraisal, Hove, Lawrence Earlbaum Associates, 1993.
  8. Voir par exemple Bronckart, J.P., Clemence, A., Schneuwly, B. et Schuurmans, M.N., (1996) ” Manifesto. Reshaping humanities and social sciences : A Vygotskian perspective “, Swiss Journal of Psychology, 55 (2/3), 74-83.
  9. Science et Conscience : les deux lectures de l’univers, Paris, Stock, 1980.
  10. The astonishing hypothesis : the scientific search for the soul, New York, Charles Scribner’s Sons, 1994.
  11. Shadows of the Mind. A search for the missing science of consciousness, Oxford, Oxford University Press, 1994.
  12. Physique atomique et connaissance humaine, Paris, Gauthier-Villars, 1972.

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