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Groupe laïcité de l’Union rationaliste

01/07/2005

Menaces actuelles sur la laïcité

Elles viennent d’au moins trois directions.

1. La première, et la plus anciennement connue, est celle des Eglises chrétiennes qui acceptent mal leur relégation au secteur privé et qui cherchent constamment à accroître leur influence sur la société et à retrouver leur place d’interlocuteurs privilégiés de l’Etat. Elles le font directement (demande de reconnaissance du rôle historique de la religion chrétienne dans le préambule de la constitution européenne, érection d’une croix de 17 mètres sur le parvis de ND de Paris pendant la semaine de Toussaint, inflation médiatique des derniers instants du pape Jean-Paul II …) ou indirectement par entrisme dans des institutions républicaines ou européennes (comités d’éthique, commissions des programmes scolaires…). La tentative la plus criante a été la collision de l’Eglise et de certaines inspections d’académie à propos de l’enseignement du Fait religieux à l’école : le projet, présenté dans le rapport de Régis Debray comme devant soumettre les religions aux règles d’objectivité historique et sociologique appliquées aux autres matières du programme a été vu comme le cheval de Troie du retour du catéchisme. Le projet a été dénoncé vigoureusement par Benoît Mély [1][2] et par d’autres. Plus récemment, on peut voir la même problématique en œuvre à propos du Projet de Décret relatif au socle commun de connaissances et de compétences qui, à son chapitre 5, La culture humaniste, recommande, dans une courte liste d’œuvres, la lecture de la Bible et du Coran en tant que textes majeurs de la culture européenne pour la Bible, et fondateurs du fait religieux en France en Europe et dans le monde pour la Bible et le Coran.
D’autres, à l’Union rationaliste, considèrent que les menaces actuelles sur la laïcité viennent plutôt de l’Europe et de l’insertion de la religion musulmane dans la société française.

2. En Europe, comme l’expose clairement Gérard Fussman dans un texte déjà cité [3], la laïcité telle que la fonde la loi de 1905 est une spécificité française. Il serait vain, aujourd’hui, de vouloir l’imposer aux autres nations européennes mais il faut tout faire pour en sauvegarder l’esprit qui est la liberté de l’individu et l’égalité des citoyens devant les lois, ce qui exclut toute domination institutionnalisée d’un courant de pensée sur un autre.
L’une des difficultés viendra du bon accueil fait habituellement en Europe aux communautés de culture – ce qui revient à privilégier la composante sociale de l’homme à l’inverse de l’attitude française qui vise à émanciper l’individu dans une république une et égalitaire.

 

[…] La combinaison du principe de non-discrimination et de ” la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites ” renforce les politiques communautaires menées dans certains États. On sait que la Grande-Bretagne, la Suède, les Pays-Bas admettent que les communautés puissent avoir leurs propres écoles, leurs lieux de culte et même leur législation familiale. Dans ce cas, écoles et lieux de culte sont subventionnés par l’État. Le respect des coutumes familiales amène nécessairement à la continuation des mariages arrangés, sinon forcés, parfois très précoces, dans les communautés immigrées, et à des difficultés d’adaptation à la société moderne, pour les femmes cloîtrées chez elles en particulier. Le port du voile par des femmes à qui on ne demande pas leur avis n’est qu’une des conséquences de cette politique. Au moins aussi préoccupante est la continuation des ” crimes d’honneur “, de la polygamie et de l’excision par des immigrés récents très surpris d’apprendre que ces faits sont en principe réprimés par la loi. En principe, car en France même les traités permettent – dans certaines conditions – aux Algériens, Mayottais et Maliens de pratiquer la polygamie. À la Réunion, des fillettes vont voilées à l’école publique. La condamnation des familles pratiquant l’excision n’est jamais facile, y compris dans les pays ayant passé des lois spécifiques à cet effet.
Gérard Fussman. De l’Europe et de la laïcité (Sur le site).

Une autre particularité de la société française est son légalisme en opposition avec le juridisme anglo-saxon qui met bon nombre de lois à la merci des tribunaux.

 

[…] Ce pouvoir des juges n’est pas une pratique d’origine française. Il ne sera pas exercé par des juges majoritairement français, formés au droit français, et peut-être même pas par des juges formés au droit romain. La Cour de justice de l’Union européenne, qui siège déjà depuis de nombreuses années à Strasbourg et dont beaucoup de jugements ont déjà affecté la législation et la pratique judiciaire françaises, est constituée de juges et de ” jurisconsultes… nommés d’un commun accord par les gouvernements des États membres… ” (article III-356) après consultation d’un comité ” composé de sept personnalités choisies ” par le Conseil européen (article III-357), aujourd’hui par la Commission européenne. Cette cour de justice a déjà été saisie de demandes d’autorisation de port du voile dans les écoles et les universités, en France et en Turquie, en application du principe énoncé plus haut (article II-70) de ” la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé “. Jusqu’à présent les plaignants ont été déboutés. Mais, comme cela se passe aux USA, de nouveaux juges peuvent interpréter ce principe autrement et donner raison aux plaignants et plaignantes. Quand on voit la composition de l’actuelle Commission européenne et la difficulté qu’elle a eu à se séparer de Rocco Buttiglione, on peut nourrir quelques inquiétudes sur le choix des juges. Quoi qu’en aient dit le gouvernement français et la Commission européenne, les pratiques françaises de la laïcité sont donc menacées, sauf à faire prévaloir le point de vue français dans une majorité des pays composant l’Union européenne.
Gérard Fussman. De l’Europe et de la laïcité (Sur le site).

3. L’autre menace actuelle sur la laïcité a trait aux difficultés rencontrées par l’insertion de la religion musulmane dans la société française.

 

[…] Mais les religions chrétiennes, en France, aujourd’hui, ne sont pas l’ennemi prioritaire. Le danger vient d’un islam d’importation récente, dont les croyants n’ont été marqués ni par nos guerres de religion ni par les combats du Siècle des Lumières, ni par la Révolution Française et dont certains, en toute bonne foi, veulent reproduire en France la pratique sociale de leur pays d’origine parce qu’ils croient qu’elle est d’origine divine. Un rationaliste ne peut concéder à l’islam que Mahomet soit un prophète et qu’il ait fidèlement consigné dans le Coran la parole de Dieu. Il doit le dire sans choquer, en sachant que cela peut être très dangereux comme le prouve la relativement récente affaire Salman Rushdie. Mais cette affirmation ne convaincra que ceux qui déjà le pressentaient. Par contre, le refus de la charia, c’est-à-dire de la prééminence d’une loi prétendument divine s’imposant à tous comme loi civile, doit être absolu et peut être argumenté. Un musulman, même très pratiquant, peut fort bien admettre que l’amputation d’un membre, la vendetta, le prix du sang, la condamnation à mort automatique pour apostasie ou anathème, le divorce sans raison ni compensation, l’obéissance absolue des enfants à leurs parents, le port du voile ne constituent pas l’essence de l’islam. Même des théologiens peuvent l’admettre. Mais il faut sans arrêt leur poser la question et leur éviter toute possibilité d’esquive. C’est à cela que doit servir le dialogue que légitimement nous devons avoir avec eux : le respect de leurs pratiques religieuses fondamentales, la reconnaissance de l’apport très réel de l’islam au progrès de l’humanité exigent aujourd’hui le respect par l’islam des droits de l’homme et de la femme. Lorsque les imams le diront haut et fort à la radio, et mieux encore le prêcheront en chaire, nous aurons beaucoup avancé. Mais ils ne le feront pas sans y être contraints par le dialogue et la pression des musulmans éduqués désireux de s’intégrer à la société française ou, plus largement, au monde moderne.
G Fussman. Laïcité et rationalisme (sur le site).

Un problème difficile est posé par l’égalisation des moyens de pratiquer la religion musulmane avec ceux dont les religions chrétiennes et juive disposaient déjà en 1905, soit la quasi-totalité de leurs lieux de culte. Les musulmans, dont l’immigration ne date que de la première guerre mondiale, manquent de lieux de prière et rencontrent souvent de grandes difficultés pour en construire [4]. Pourra-t-on à la fois respecter la loi de 1905 et veiller à la non-discrimination des citoyens musulmans vis à vis de leur pratique religieuse ?

 

” Le nombre et la qualité des lieux de prière ne correspondent pas aux besoins de la communauté musulmane en France “, estiment Chems-Eddine Hafiz et Gilles Devers, auteurs de Droit et religion musulmane. Selon les décomptes, il y aurait en France entre 1 300 et 1 600 lieux de cultes musulmans. La plupart ne sont que de simples et modestes salles de prière, une trentaine d’entre elles permettant d’accueillir 500 à 1 000 personnes. Treize établissements seulement, appelés ” mosquées cathédrales “, ont la capacité de recevoir plus de mille personnes. C’est bien peu pour la deuxième religion de France, qui compte de trois à cinq millions de fidèles, dont 30 % seraient pratiquants. En Allemagne, où vivent quelque trois millions de musulmans, le nombre de lieux de cultes est de 2 500 !
Ce déficit s’explique en premier lieu par des éléments historiques, l’immigration de populations musulmanes n’ayant véritablement débuté qu’à partir de la Première Guerre mondiale. Il apparaît aussi comme le résultat des principes de la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l’État interdisant le financement public des lieux cultuels. Cet impossible financement public, et la difficulté à rassembler les sommes nécessaires grâce aux dons, a conduit les responsables associatifs à se tourner vers des donateurs étrangers. Les Saoudiens auraient ainsi financé à 80 % celle de Lyon et une bonne partie de celle de Mantes-la-Jolie. Afin de mieux encadrer l’apport de fonds privés, Dominique de Villepin a lancé au début de l’année une fondation destinée à financer la construction des mosquées et la formation des imams. Pour autant, cette fondation, saluée par les quatre organisations du Conseil français du culte musulman, ne doit pas faire oublier que le principe du non-financement public peut être largement pondéré. Hormis le cas particulier de l’Alsace et de la Moselle, où ne s’applique pas la loi de 1905, il existe plusieurs façons pour une collectivité d’aider à l’érection de mosquées. Rien n’interdit, par exemple, à une commune de louer, avec un bail de droit commun, une salle dont elle est propriétaire pour un loyer correspondant au prix du marché. Il existe aussi le système des baux emphytéotiques, qui permet de louer pour une somme modique un terrain à long terme (de 18 à 99 ans) à une association désirant y ériger une mosquée. La première construction d’un édifice religieux avec un bail emphytéotique a eu lieu en 1936 (pour une église) et près du quart des 1 800 églises paroissiales d’Île-de-France construites après 1905 l’ont été dans ce cadre. Par ailleurs, les collectivités publiques peuvent également garantir les emprunts contractés par les associations culturlles afin de construire un édifice religieux. Encore faut-il qu’elles en aient la volonté. Car l’hostilité de certains élus et d’association de riverains est réelle. En 1989, le maire de Chavagneux (Isère) ne faisait-il pas détruire par une pelleteuse mécanique la salle de prière de la ville prétextant s’être trompé de bâtiment ?
Cyrille Poy. La difficile construction de mosquées en France. L’Humanité. 17 juin 2005

[…] L’apparent surgissement de l’islam pose des problèmes beaucoup plus difficiles. Ces problèmes sont anciens, mais l’Algérie n’ayant jamais été la France, l’islam algérien ne s’est manifesté à nous que lorsqu’il est devenu métropolitain. L’immigration et l’héritage colonial sont venus accroître le nombre des Français de confession musulmane, dont beaucoup maintenant sont nés en France de parents français et dont certains même sont des métropolitains convertis. Cet islam aujourd’hui réclame d’être traité de la même façon que le sont le catholicisme, le protestantisme et le judaïsme français. Il en a le droit.
Mais les problèmes sont autrement difficiles à résoudre : les jours fériés ne sont pas les mêmes ; les rituels quotidiens (5 prières obligatoires) sont plus contraignants ; le régime alimentaire est très strict ; le ramadan est véritablement observé, ce qui n’est plus le cas du carême en France. Beaucoup de pratiques que nous considérons comme relevant du droit laïque sont considérées par les musulmans comme relevant de la loi religieuse (charia) : les châtiments pour le vol et l’assassinat ; l’adultère féminin, puni de lapidation ; la polygamie et le régime du divorce ; et même, pour certains, le costume, l’infibulation ou l’excision. Sur tous ces sujets, l’État doit dialoguer avec les croyants car la démocratie et la République impliquent le respect des minorités. L’expérience historique et celle des pays étrangers montre que des solutions sont possibles et que la laïcité peut même en sortir renforcée. Encore faut-il qu’il y ait quelqu’un avec qui dialoguer. Or en islam, en théorie au moins, il n’y a pas de prêtres, pas d’intercesseur entre Dieu et le croyant, pas de dépositaire du sacré et des sacrements, donc pas non plus de hiérarchie sacerdotale.
G Fussman. Laïcité et rationalisme (sur le site).

L’insertion de la religion musulmane dans la société française se trouve encore compliquée par la politisation d’un ” fait arabo-musulman ” aussi bien à l’échelle française qu’européenne ou mondiale, la religion servant souvent de prétexte à l’affirmation d’une identité qui ne parvient à se trouver que dans un anti-occidentalisme parfois violent. Cette violence est souvent présentée comme en riposte aux violences subies en provenance autant de conflits armés, dont l’israélo-palestinien est le plus constant, que des actes de discrimination quotidienne. Cette politisation instrumente le passé colonial à l’image de ce que font certains sionistes avec la Shoah en une surenchère de victimisations qui oppose souvent aujourd’hui le racisme anti-noir et anti-beur à l’antisémitisme. Les lignes suivantes extraites d’un texte sur le voile à l’école d’une féministe athée issue de l’émigration témoignent de cette quête d’identité.

 

Le dévoilement, une violence coloniale qui perdure.
Avant l’indépendance algérienne, la résistance au dévoilement était une réaction épidermique de la société algérienne : maintenir – et c’est vital – les femmes hors de l’invasion coloniale pour préserver l’être algérien. ” Certaines, décrit Franz Fanon, dévoilées depuis longtemps reprennent le voile affirmant ainsi qu’il n’est pas vrai que la femme se libère sur l’invitation de la France et du Général de Gaulle “.
Aujourd’hui, 40 ans après l’indépendance, les méthodes ont changé dans la forme, mais pas dans le fond, car l’esprit colonial, toujours vivace, continue d’imprimer l’inconscient français. Il invoque constamment les grands principes qui fondent la République, mais préside à toutes les entreprises politiques qui disqualifient les fils et filles d’indigènes et valorisent un républicanisme franco-français prétendument universaliste.
Comme l’a remarqué Pierre Tévanian, il est à première vue paradoxal, si l’on reste sur le strict terrain de la laïcité, qu’une loi nouvelle, marquant une rupture avec les textes de loi fondateurs de la laïcité (en introduisant un devoir de laïcité de la part des élèves), ait pu être considérée comme un ” rappel ” ou un ” retour ” aux sources : ” La question ne peut être éludée : si les textes fondateurs des années 1880 et 1905 ne justifient pas l’interdiction du port de signes religieux par les élèves, qu’est-ce donc qui devait être ” retrouvé ” , ” réaffirmé ” ou ” rappelé ” ?
L’une des réponses possibles est la suivante : ce qui, des années 1880-1905, devait être ” réaffirmé ” , c’est un certain ordre symbolique qu’on peut qualifier de colonial, dans lequel certaines populations, considérées comme sous-humanisées du fait de leur référence musulmane, sont vouées au statut de serviteurs dociles et invisibles ou à celui de ‘cible’ et de ‘bouc émissaire’. “
” Faites entrer l’accusé ! ” c’est le père, le frère, le compagnon bientôt le fils. Cette image pourrait prêter à sourire si elle ne suscitait chez nous, filles et fils de migrants post-coloniaux, une profonde amertume. Elle n’est, en effet, que le nouveau chapitre d’une longue série de manœuvres politiques et idéologiques visant à disqualifier les colonisés et leurs descendants immigrés ou ” issus de l’immigration “, pour la seule gloire d’une France décidément incapable de renoncer aux privilèges de la domination.
Par Houria Bouteldja Collectif féministe “les Blédardes”. De la cérémonie du dévoilement à Alger (1958) à Ni Putes Ni Soumises : l’instrumentalisation coloniale et néo-coloniale de la cause des femmes mustapha@lounes.org le 13-10-2004.

Dans son livre, La tentation obscurantiste, Caroline Fourest [5] s’efforce de défendre les acquis républicains dans le désordre actuel en adjurant les formations de gauche de ne pas oublier leurs valeurs quand elles prennent part aux conflits politiques de l’immigration.

 

[…] cette façon presque masochiste qu’ont certains tiers-mondistes de considérer l’Occident comme systématiquement et par essence coupables de tout, tandis que les ” colonisés ” incarnent nécessairement la pureté révolutionnaire au point qu’on leur pardonne tout : l’archaïsme, le tribalisme, le népotisme, le sexisme et aujourd’hui le fanatisme. Un ” militantisme expiatoire ” pour se faire pardonner d’être nés blancs et donc d’appartenir, malgré eux à une civilisation jugée sous l’angle de l’impérialisme arrogant et du colonialisme et jamais sous l’angle des Lumières, de la laïcité et de l’universalisme.
Les damnés de la terre sont les islamistes aux yeux d’un certain tiers-mondisme expiatoire qui confond arabes et musulmans, musulmans et islamistes, islamistes et nouveaux révolutionnaires incarnant le camp des ” colonisés ” contre l’Occident colonisateur même s’ils rêvent d’un califat conquérant et s’ils sont sponsorisés par des pétrodollars.
Caroline Fourest. La tentation obscurantiste. Grasset. 2005.

Il n’en reste pas moins que la religion musulmane pose un problème au rationalisme en tant que telle.

 

[…]Les rationalistes sont aussi universalistes que les musulmans. C’est pourquoi nous ne pouvons nous limiter à des prises de position ” libérales ” valables pour la seule France. Il existe en effet un principe de droit musulman disant qu’en pays majoritairement infidèle (non-musulman), le bon musulman doit respecter les lois locales tant qu’elles ne touchent pas à l’essentiel (respect du régime alimentaire, etc.). Les chiites permettent même de cacher sa croyance. Par contre en pays d’islam, la charia doit s’appliquer dans sa totalité, au moins aux musulmans, souvent aussi aux minorités. Nous ne pouvons accepter ce sophisme. Il ne suffit pas qu’un imam dise en France que les jeunes Françaises musulmanes peuvent sortir sans voile et se maquiller sans cesser d’être musulmanes. Il faut qu’il ajoute que ce serait le cas même si elles vivaient en Arabie saoudite ou en Afghanistan et que c’est une aussi grande monstruosité de lapider une femme au Nigeria que cela le serait en France. Les droits de l’homme ne se divisent pas. Qui accepte le statut inférieur de la femme en pays musulman rêve dans son for intérieur de le rétablir en France si l’islam y devient un jour majoritaire. La laïcité de l’État interdit à ses représentants de mener le combat en ces termes. Les principes que l’Union Rationaliste s’est donné pour tâche de défendre nous imposent de le faire.

G Fussman. Voir article Laïcité et rationalisme (sur le site).

  1. Benoît Mély. Est-ce à l’école laïque de valoriser le religieux ? (sur le site)[↑]
  2. Benoît Mély. Mails d’informations laïques (sur le site. Attention, 1,3Mo en “rtf”)[↑]
  3. Gérard Fussman. De l’Europe et de la laïcité.[↑]
  4. Cyrille Poy. La difficile construction de mosquées en France. L’Humanité. 17 juin 2005[↑]
  5. Caroline Fourest. La tentation obscurantiste. Grasset. 2005. [↑]

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