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le bureau de l’Union Rationaliste

21/01/2008

Il est urgent de réagir

            L’Union rationaliste présente à tous les visiteurs du site ses meilleurs voeux pour l’année 2008. Nous les appelons à nous écrire pour nous faire part de leurs suggestions et de leurs critiques. L’union rationaliste, qui n’est pas une organisation politique, met dans l’exercice de la raison en démocratie ses espoirs d’amélioration de la qualité de vie de tous en France et dans le monde. Dans cet esprit, nous sommes convaincus que des initiatives beaucoup plus nombreuses et résolues sont nécessaires  autour de quatre grands objectifs :

  • promouvoir les démarches rationnelles ;
  • refonder les rapports de la science et de la société ;
  • développer la laïcité ;
  • promouvoir une culture humaniste.

Nous appelons tous ceux qui partagent cette approche à nous rejoindre, dans une période qui s’annonce difficile. Nous avons besoin de leur soutien, de leurs idées, de leur action. Le prosélytisme religieux affiché par le Président de la République, d’une part, la conception tronquée de « démocratie participative » avancée à l’occasion des discussions du « Grenelle de l’environnement » d’autre part,  montrent assez, dans des registres différents, l’urgence qu’il y a à réagir.

Les récents discours de Nicolas Sarkozy lors de ses voyages à Rome et en Arabie saoudite violent manifestement l’esprit et la lettre de la Constitution. Celle-ci, dans l’article premier de son préambule, établit la France, non comme une terre chrétienne, mais comme une République laïque. L’Union rationaliste a protesté solennellement dès le 21 décembre dernier contre la prétention du président de la République d’écrire à sa guise l’histoire de France et d’appeler les religions à se mêler des affaires de l’État en dénigrant les traditions, l’enseignement et la morale laïques. La véritable provocation que constitue l’invocation répétée de Dieu par le Président vise, de toute évidence, à préparer les esprits à la mise en pièce de la loi de 1905 sous couvert d’aménagements de modernisation. Elle a suscité heureusement l’indignation de nombreuses organisations et personnalités. Les organisations laïques se concertent, nous y contribuons, pour dégager une position commune et entreprendre des démarches auprès de la représentation nationale.
            L’Union rationaliste considère que  le Parlement, mais aussi le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État se doivent, au-delà des règles formelles, de rappeler le Président au respect de la Constitution, mais on ne saurait s’en tenir là.
            Nous en appelons à tous les citoyens croyants et incroyants, dont beaucoup font face à de grandes difficultés, pour qu’ils fassent connaître leur opposition à la poursuite d’une dérive dangereuse qui met à mal des solidarités nécessaires. La république a besoin de citoyens éclairés présents au monde moderne, inscrivant leur action dans une perspective de progrès et dans les valeurs partagées de l’humanité.
            Nous en appelons à toutes les organisations, à toutes les associations de la société civile, à tous les partis politiques pour qu’ils s’expriment à partir de leurs propres préoccupations. La place de la laïcité dans tout projet de civilisation pour notre siècle est trop importante pour ne concerner que les organisations qui inscrivent sa défense dans leurs objectifs prioritaires.

Le « Grenelle de l’environnement » a eu le grand mérite de mettre sur le devant de la scène les problèmes d’environnement dans leur ensemble. On pouvait fonder des espoirs sur la possibilité de redéfinir les contours de certains débats enlisés depuis de nombreuses années, celle aussi de déboucher sur des conclusions constructives grâce à des échanges directs entre participants d’avis différents n’ayant guère eu l’occasion de se rencontrer auparavant. On pouvait s’inquiéter par contre de la confusion entretenue sur la nature de l’exercice : un exercice de « démocratie participative » préparant le travail du législateur ou une « négociation » débouchant, en fonction d’un rapport de force sur des « engagements » du gouvernement. La seconde conception a malheureusement prévalu au fil des réunions, comme le montre le lamentable cafouillage sur les OGM et la liberté de produire avec ou sans.

Les participants  du « Grenelle » se répartissaient en cinq collèges : L’état, les collectivités locales, les entreprises, les syndicats et les ONG, ce dernier collège ne comportant pour l’essentiel que des représentants d’associations contestant les technologies modernes. Il n’y avait pas de collège scientifique. Or, nous ne pensons pas que l’on puisse élaborer et discuter sérieusement des programmes à développer pour l’environnement sans contribution indépendante de scientifiques compétents. Une approche rationnelle des grandes questions impliquant la science, les technologies et la société, nécessite d’apprendre à articuler deux registres : celui des débats scientifiques qui dégagent des faits bien établis ou les limites des recherches, et les rationalités économiques et sociales d’autre part.  Nous appelons les communautés scientifiques à s’impliquer plus fortement dans les réflexions collectives et les débats démocratiques sur l’avenir de la planète. Il serait grave de les en détourner en les tenant à l’écart. Faisons en sorte qu’il n’en soit pas ainsi.

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