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Philippe Lazar

Ancien directeur général de l’Inserm

30/04/2022

Les deux fonctions distinctes et complémentaires de la recherche scientifiques

L’expertise collective des scientifiques pour les décideurs

Après la Carte Blanche de Jean-François Delfraissy à l’IAP sur Science, politique et société, la réflexion s’est poursuivie à l’UR. La gravité  de la pandémie de COVID-19 a conduit à juste titre les pouvoirs publics à s’appuyer  explicitement sur les connaissances scientifiques disponibles pour prendre les décisions permettant de lui faire face, donc à faire appel à des experts  en la matière. La capacité de répondre correctement aux demandes d’expertise collective dépend de la compétence scientifique des milieux de la recherche mais aussi de la diversité de leurs spécialisations (car les questions qui peuvent émerger en cas de crise ne se rangent pas soigneusement dans les axes « programmatiques » que les autorités politiques se croient de plus en plus souvent obligées de définir de façon autoritaire).

Philippe Lazar, membre  de longue date de l’Union Rationaliste, avait mis en place à l’INSERM (qu’il a dirigé de 1982 à 1996) des procédures  « d’expertise collective » parfaitement adaptées à ces fins. Il a publié dans la revue qu’il dirige, Diasporiques/Cultures mouvement, un court article présentant cette procédure. Il met à la disposition de l’UR cet article intitulé “les deux fonctions distinctes et complémentaires de la recherche scientifique”.

Nous invitons nos lecteurs à en prendre connaissance grâce au lien suivant :
(www.diasporiques.org/r-5111).

Résumé :

La mobilisation des « scientifiques » requise par les pouvoirs publics pour les guider dans la gestion de la multitude des problèmes créés par l’actuelle pandémie est légitime. Elle peut néanmoins conduire à bien des confusions quant aux modalités d’expression de leur incontestable capacité « d’expertise ». La recherche scientifique en tant que telle est une activité par nature internationale, hautement compétitive en même temps que nécessairement coopérative, très exigeante du point de vue de sa qualité, ésotérique pour le commun des mortels, beaucoup moins souvent « multidisciplinaire » qu’on ne le prétend, aléatoire dans la nature de ses résultats et à long terme dans leur obtention. La réponse aux interrogations de la société en termes de gestion de crises (ou même plus simplement en termes de décisions stratégiques à prendre) suppose une organisation structurellement très différente : on peut la définir en prenant le contrepied des caractéristiques ci-dessus énumérées ! Les problèmes à vocation décisionnelle sont toujours pluridisciplinaires, le plus souvent insérés dans un contexte national (parfois, trop rarement, européen) ou infranational, ils ne peuvent être traités que dans un langage accessible, ils exigent des réponses aussi précises que possible aux questions posées, et cela dans un délai court, adapté aux contraintes temporelles des « décideurs ». Le seul énoncé de ce différentiel devrait permettre de valider, pour répondre aux interrogations immédiates, le concept « d’expertise collective » (ou « collégiale ») aux dépens de celui d’un recours au savoir prétendument universel de telle ou telle haute personnalité scientifique.

Vous pouvez télécharger l’article complet (PDF) avec le lien suivant :
https://www.diasporiques.org/_files/ugd/b92db8_4ec9137ada0f4908a08645ae551a25ad.pdf

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