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Soutient de l’initiative du Cercle Jean Macé pour un amendement au projet de loi sur l’éducation

L’UR soutient l’initiative du Cercle Jean Macé (Ligue de l’enseignement du Bas-Rhin) d’un amendement au projet de loi sur l’éducation, qui vise à permettre une évolution raisonnable du statut de la religion dans les établissements scolaires publics du premier degré d’Alsace et de Moselle où les lois laïques n’ont jamais été appliquées. Nous publions ci-dessous la note explicative diffusée par le Cercle Jean Macé.

Les débats portant sur le projet de loi « pour la refondation de l’école de la République » : une opportunité pour redéfinir le statut de la religion à l’École publique dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle…

Les scientifiques doivent-ils chercher à expliquer ?

Traditionnellement, les philosophes attribuent quatre objectifs à l’action des scientifiques : décrire les phénomènes de la nature, en prédire l’occurrence, les maîtriser et… les expliquer. Il n’y a aucun doute d’ailleurs que, parmi les raisons qui peuvent conduire un jeune à se tourner vers l’étude des sciences, on ne trouve souvent l’émerveillement ressenti devant l’explication scientifique d’un phénomène de la nature resté jusqu’alors totalement obscur.
Chercher à expliquer n’est pas le propre des scientifiques.

Sciences sociales et sexualités

Les connaissances en matière de sexualité ont considérablement progressé au cours des dernières décennies. L’apparition du Sida a contribué à la visibilité d’abord, puis à l’acceptation sociale, de l’homosexualité, pratique sexuelle le plus souvent réprouvée et réprimée antérieurement par les morales dominantes. Désormais l’homophobie est condamnée dans la plupart des pays et le débat public porte sur l’homoparentalité ou le mariage homosexuel (Descoutures et alii, 2008). L’apparition du Sida a également rendu possible le financement d’enquêtes empiriques de grande ampleur mobilisant des centaines de chercheurs de toutes disciplines (Bajos et alii, 1998). En quelques décennies un grand nombre de difficultés à la fois méthodologiques et axiologiques ont pu être surmontées par les sciences sociales…

De l’intérêt d’une Union rationaliste

Je crois plus que jamais à l’importance qu’un groupe de gens qui sont convaincus que rien ne remplace l’exercice d’une pensée rationnelle, se retrouvent dans une Union. Combien m’objectent que la raison est limitée, ce dont je conviens évidemment puisque la réponse à tant de questions nous échappe. Mais ils ajoutent souvent que jamais la raison ne sera en mesure d’expliquer telle ou telle question plus ou moins métaphysique : le sens de la destinée humaine, l’existence de Dieu, le bien ou le mal, le beau, l’amour, que sais-je encore ? Là je m’oppose avec force à cette sorte de postulat, de prétention à connaître a priori les limites de l’exercice de la raison…

Les valeurs et la raison : des enjeux pour les élections

L’Union rationaliste n’est pas une organisation politique : elle n’a pas vocation à donner à ses adhérents, ni à quelques électeurs que ce soit des consignes de vote, sinon celle de ne pas s’abstenir de participer à la vie politique du pays. Il ne s’ensuit pas que nous soyons indifférents : les élections du printemps 2012 auront nécessairement des conséquences importantes sur la place donnée aux valeurs dans lesquelles nous nous reconnaissons. Il ne s’ensuit pas que nous soyons neutres : elles en auront aussi sur les objectifs que nous poursuivons…

La laïcité, la Constitution et le Concordat

La campagne présidentielle est l’occasion, plus qu’en d’autres circonstances, de développer des débats sans tabous, et parfois sur des idées nouvelles. Inscrire la loi de 1905 dans la constitution est de celles-là.

Selon la constitution de la Ve République, la France est une république, indivisible, laïque, démocratique et sociale. La laïcité pourtant, c’est le moins que l’on puisse dire, n’a pas inspiré en toutes circonstances notre président-candidat. On se souvient du discours du Latran, proclamant la supériorité morale du curé sur l’instituteur. L’accord signé avec le Vatican scelle au profit des Instituts catholiques l’abandon par l’Etat du monopole de la collation des grades et diplômes universitaires. L’enseignement privé sous contrat bénéficiait depuis longtemps des crédits de l’Etat. Il a conquis de nouveaux privilèges, au détriment de l’enseignement public laïque…

2012, la démocratie et l’élection présidentielle

L’Union rationaliste présente à tous les visiteurs du site ses meilleurs vœux pour l’année 2012.

L’année 2011 devait, disait-on en haut lieu, être celle où les conséquences de l’effondrement des marchés à l’automne 2008 ne seraient plus qu’un mauvais souvenir. Elle s’est achevée avec la crise des dettes souveraines en Europe, la répétition de « sommets de la dernière chance », la multiplication de plans de réduction des dépenses.

L’année 2012 s’ouvre en France sur des élections présidentielles et législatives : force est de constater qu’au fil des dernières décennies, le sentiment que l’action des « politiques » n’avait plus prise sur l’économie, donc sur leurs conditions de vie, n’a fait que croître parmi les citoyens. La démocratie a-t-elle encore un sens face aux agences de notation ? …

Croyances et connaissances

   Bernard Graber reçoit Gérald Bronner, professeur de sociologie à l’Université de Strasbourg, membre de l’Institut universitaire de France auteur de L’empire des croyances en 2003, Vie et mort des croyances collectives en 2006, et, récemment, L’inquiétant principe de précaution qui s’y rapporte. Il a dirigé L’Année Sociologique 2010 consacré à ce thème.

Cellules souches embryonnaires et idéologies réactionnaires

Si la recherche sur l’embryon préimplantatoire (embryon conçu in vitro) humain est techniquement possible depuis trois décennies, celle-ci pose des questions éthiques auxquelles le législateur a répondu en France par trois fois, d’abord à l’occasion de la première loi de bioéthique, puis de ses deux révisions. L’exercice de cette recherche a d’abord été interdit (loi initiale, 1994), puis l’interdiction a été assortie de la possibilité de dérogations, pour une période de 5 ans, (2004). Le contrôle de ces dérogations se fait dans un cadre très strict assuré par l’Agence de la biomédecine…