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2012, la démocratie et l’élection présidentielle

L’Union rationaliste présente à tous les visiteurs du site ses meilleurs vœux pour l’année 2012.

L’année 2011 devait, disait-on en haut lieu, être celle où les conséquences de l’effondrement des marchés à l’automne 2008 ne seraient plus qu’un mauvais souvenir. Elle s’est achevée avec la crise des dettes souveraines en Europe, la répétition de « sommets de la dernière chance », la multiplication de plans de réduction des dépenses.

L’année 2012 s’ouvre en France sur des élections présidentielles et législatives : force est de constater qu’au fil des dernières décennies, le sentiment que l’action des « politiques » n’avait plus prise sur l’économie, donc sur leurs conditions de vie, n’a fait que croître parmi les citoyens. La démocratie a-t-elle encore un sens face aux agences de notation ? …

Croyances et connaissances

   Bernard Graber reçoit Gérald Bronner, professeur de sociologie à l’Université de Strasbourg, membre de l’Institut universitaire de France auteur de L’empire des croyances en 2003, Vie et mort des croyances collectives en 2006, et, récemment, L’inquiétant principe de précaution qui s’y rapporte. Il a dirigé L’Année Sociologique 2010 consacré à ce thème.

Cellules souches embryonnaires et idéologies réactionnaires

Si la recherche sur l’embryon préimplantatoire (embryon conçu in vitro) humain est techniquement possible depuis trois décennies, celle-ci pose des questions éthiques auxquelles le législateur a répondu en France par trois fois, d’abord à l’occasion de la première loi de bioéthique, puis de ses deux révisions. L’exercice de cette recherche a d’abord été interdit (loi initiale, 1994), puis l’interdiction a été assortie de la possibilité de dérogations, pour une période de 5 ans, (2004). Le contrôle de ces dérogations se fait dans un cadre très strict assuré par l’Agence de la biomédecine…

« Le rationalisme d’hier à demain » : le livre de votre été.

Cet ouvrage, publié pour le 80ème anniversaire de l’Union rationaliste, rassemble un large choix d’articles écrits depuis les années 30 jusqu’à nos jours. Ils portent sur les thèmes suivants : le rationalisme, la science et la société, la laïcité. Le choix d’écrits publiés dans les Cahiers Rationalistes, jalons marquants de l’expression du rationalisme, est clôturé par les témoignages de quelques grands noms. Cet ouvrage est tourné vers l’avenir : le rationalisme moderne est un outil incontournable pour qui veut aborder de manière constructive les grandes questions de société…

L’intolérance catholique, 1750-1770

« […] certaines tendances actuelles des grandes religions “du Livre” s’opposent sans merci quand il s’agit d’imposer sa Vérité au détriment de l’autre. Chacun a sa stratégie propre d’opposition ou de dialogue avec ses concurrents, de conquête de nouveaux fidèles et d’exclusion des mauvais croyants par excommunication, condamnation, fatwah ; mais toutes ont le même ennemi : la philosophie des Lumières, la sécularisation des sociétés, la culture laïque en un mot. Un nouvel œcuménisme se fait jour, qui est double : classiquement contre le principe de laïcité et de neutralité religieuse de l’État, mais aussi contre l’idée que la foi serait une affaire de conscience et de convictions personnelles. »

Est-il possible d’échapper au « fait religieux » ?

La négation de l’individu dans la mise en place de l’enseignement du fait religieux

De nombreux promoteurs de l’« enseignement du fait religieux à l’école publique » insistent sur l’aspect supra-individuel du fait religieux. Par exemple, Régis Debray, auteur d’un rapport ministériel en 2002, parle de fait social total qui déborde l’inclination individuelle ; de dimension structurante, identitaire et collective ; de réalité communautaire ; de la chair des sociétés…

La France, une république laïque et moderne ?

Chacun a en mémoire la nouvelle ardeur du gouvernement pour défendre la laïcité offensée par des traditions importées avec la deuxième religion de France. Les mêmes cependant ont cru bon d’envoyer une délégation officielle (le Premier ministre accompagné de messieurs Juppé et Guéant) à la cérémonie de béatification de Jean-Paul II à Rome, le premier mai dernier. Des circonstances historiques expliquent, certes, sans pour autant justifier le fait, que le chef de l’Église catholique bénéficie d’un statut de chef d’État auquel seraient dus des égards particuliers. Il ne s’agit ici même pas de cela. La présence de la France à une cérémonie de béatification, cérémonie religieuse entre toutes, est une provocation pour tous les athées, agnostiques, juifs, protestants, musulmans,…

Des doses repère et des valeurs de référence

Des sites officiels, tels que celui de Institut de radioprotection et de sécurité nucléaire (IRSN)donnent des explications détaillées sur les unités utilisées pour mesurer les doses de rayonnement reçus lors d’une irradiation et les activités de produits radioactifs.

Les doses sont exprimées en Sievert (Sv), millisievert (mSv) ou microsievert (µSv).
Les études épidémiologiques ont conduit à estimer l’excès de cancer par rapport à la normale à environ 5% de cancer supplémentaires par Sievert distribué dans un groupe ayant subi une irradiation. Les études n’ont pu apporter des preuves d’effet cancérigène pour des doses inférieures à 100 mSv.

Catastrophe nucléaire au Japon

Le Japon a subi un très fort séisme, le plus important depuis très longtemps, qui apparemment a causé peu de dégâts. On peut être admiratif devant l’efficacité des constructions antisismiques réalisées par les Japonais. Par contre l’énorme tsunami qui a suivi a englouti des villes entières causant des dommages que les Japonais mettront longtemps à faire disparaitre. Ce tsunami est également responsable des importantes dégradations des systèmes de refroidissement de la centrale de Fukushima, aboutissant à une catastrophe nucléaire d’un niveau comparable celle de Three Mile Island aux USA, mais d’un niveau moindre que celle de Tchernobyl dans l’ex URSS. Ce dernier réacteur était en fonctionnement au moment de l’accident alors que ceux de Fukushima s’étaient arrêtés automatiquement lors du séisme…

Une école à bout de souffle

Il fut un temps ou la sélection était telle que l’on garantissait aux enseignants de leur «livrer» des classes, sinon homogènes, du moins raisonnablement hétérogènes : les «milieux de classe» étaient majoritaires et donnaient à l’ensemble une stabilité qui permettait d’avancer sans trop de chaos. Cette «hétérogénéité contrôlée» n’était pas simplement d’ordre social ; elle tenait au fait qu’une majorité d’élèves partageaient une certaine idée de l’école et étaient convaincus de la nécessité d’y venir. L’école était considérée comme un lieu particulier ; on s’y comportait de façon particulière. On en acceptait les règles, on se soumettait à ses rituels par crainte plus que par plaisir, mais sans exaspération. En bref, les élèves entraient en petit nombre en sixième en possédant les rudiments de leurs métiers d’élèves…