Rabelais emploie l’adjectif fanatique en 1532 au sens d’une personne croyant détenir une inspiration divine. L’adjectif et le substantif dérivent de fanum, temple, ayant pris en latin le sens d’inspiré en délire, en référence aux cultes de Cybèle, Bellone ou Isis. Avec Voltaire, son sens moderne en fait un être exalté, sectaire et potentiellement dangereux. À partir du XIXe siècle, avec les Anglais, il désigne aussi un enthousiaste admirateur de vedettes sportives ou artistiques, en général inoffensif. Dans ce qui suit, je retiendrai le sens voltairien…