Suite à une demande du député communiste de Lyon-Vénissieux, André Gérin, nos députés – et par-delà eux, la société française – s’interrogent sur la présence de femmes entièrement voilées, yeux exceptés, dans les rues et sur les marchés. Ce n’est pas tout à fait une résurgence du débat sur le voile à l’école, partiellement réglé par la loi du 15 mars 2004 y interdisant le port de signes ou de tenues manifestant ostensiblement l’appartenance à une religion. Même si l’islam était dans tous les esprits, la loi ne le concerne pas seul. Elle s’applique à tout élève, musulman, juif, catholique, sikh, hindou, mormon, etc. qui voudrait afficher sa foi par sa tenue, manifester ainsi un certain prosélytisme, et troubler la paix et la neutralité de l’école publique (enseignements primaire et secondaire). La loi du 15 mars 2004 est une loi de défense de la laïcité qui n’interdit nullement aux femmes musulmanes de circuler voilées dans la rue, ni aux juifs ultra-orthodoxes de s’y promener avec des chapeaux ronds bordés de fourrure, des mèches pendantes et des cordonnets dépassant de leurs pantalons…