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De l’identité nationale à la burqa

Le débat sur l’identité nationale n’est pas terminé que déjà la burqa s’avance.
La position rationaliste est de tenter de mettre un peu d’ordre dans le grand brassage d’idées et d’opinions en cours en s’efforçant de laisser ses convictions au vestiaire, sans y renoncer pour autant. Il en est une qui ne peut pas être tue, c’est la répugnance qu’inspire le port de la burqa, marque infâmante de la soumission de la femme, ou plutôt de son annihilation, reliquat d’une société patriarcale archaïque où beaucoup se refusent à voir un précepte d’une religion à vocation universelle…

Une ouverture réussie pour les conférences de l’UR en partenariat avec Ivry

Le 12 janvier, à la médiathèque d’Ivry, et selon l’accord de partenariat conclu avec la municipalité d’Ivry, Gérard Noiriel a prononcé la première conférence de l’UR pour l’année 2010.

Intitulée La politique identitaire au miroir de l’histoire de France (XIXe-XXe siècles), elle se situait dans la ligne de préoccupations exprimées par de précédentes interventions en ce même lieu : début 2006, Hervé Le Bras avait traité de Immigration et intégration : le prétexte ethnique…

Après Copenhague

Le bureau de l’Union rationaliste présente à tous les adhérents, à tous les visiteurs du site, ses meilleurs vœux pour l’année 2010. Ceux que nous formons pour le renforcement de notre association sont à la mesure de notre conviction : la lutte contre les irrationalismes et pour la laïcité, l’effort de refondation des rapports de la science et de la société, le développement d’une culture humaniste intégrant la science dans la culture générale, sont plus que jamais indispensables aujourd’hui. Le rationalisme n’est pas un dogme, mais le moyen d’aborder de manière constructive les grandes questions de société…

Informations et débats : Les rationalistes contre la confusion

Les occasions de débats sur des questions impliquant sciences et technologies ne manquent pas ces temps-ci. Certains durent depuis des années et reviennent au premier plan à l’occasion d’un évènement particulier. C’est le cas de l’utilisation de l’énergie nucléaire ou des OGM. D’autres, tels que les débats portant sur les risques des radiofréquences ou celui autour des nanotechnologies, pour être plus récents, donnent cependant une impression de déjà vu : ces controverses ne sont pas près de s’éteindre. Plus atypique, le débat sur la nécessité ou non de la vaccination contre la grippe A (H1-N1) est sous les feux de l’actualité. Pourquoi et comment débattre des questions de société impliquant la science et la technologie ? Il est nécessaire selon nous d’articuler sans les confondre débats scientifiques et débats démocratiques. Il est nécessaire aussi de ne pas perdre de vue que ces débats doivent permettre de clarifier les enjeux de manière à permettre aux élus de prendre les décisions les mieux fondées possible. Il s’en faut de beaucoup que ce soit le cas. Une lecture de la presse sur ces sujets interroge les rationalistes que nous sommes…

Les ondes éléctromanétiques sont dangereuses ! C’est le Parlement européen qui le dit !

Ces braves gens se sont longuement penchés sur la question. Longues discussions en commission rapport et vote. Le rapporteur est une dame pas idiote du tout, mais qui, comme tous les autres, comme tout le monde, pratique le principe de précaution. Je vous donne sa conclusion telle qu’elle paraît dans les comptes rendus :
« En guise de conclusion, la rapporteure (sic) souhaite mettre l’accent sur les nombreux documents dont elle a pu prendre connaissance et qui précisent que les compagnies d’assurance refusent généralement de couvrir le risque en responsabilité civile concernant les champs électromagnétiques…

Crise économique et crise climatique : principes et réalités

L’actualité de cette rentrée interroge les rationalistes que nous sommes.
Le mois de septembre 2008 voyait la crise des sub-primes déclencher une crise financière et économique mondiale, sans précédent depuis 1929. Donnons acte aux gouvernements d’avoir agi sans attendre, sans se préoccuper beaucoup de quelques règles supposées jusqu’alors intangibles en économie de marché. On a même assisté au plus fort de ce séisme à un bouillonnement de critiques et de suggestions. La réunion du G20 tenue à Londres en avril avait fait émerger un large consensus pour réformer de fond en comble l’architecture financière mondiale. Les grands principes affirmés seront-ils transformés en règles efficaces lors du G20 de Pittsburg à la fin de cette semaine ? Nous n’entrerons pas ici dans le débat technique qui n’est pas de notre compétence sur les mesures envisageables en discussion : les bonus, les fonds propres des banques, les normes comptables etc. Une analyse rationnelle des causes de la crise dans une économie mondialisée est une base indispensable pour dégager des mesures cohérentes pouvant contribuer à limiter les risques futurs…

Le monde a ses raisons. La physique au cœur du quotidien

Comment se fait-il que les meilleurs archers parviennent, une fois sur deux, à atteindre une cible de dix centimètres de diamètre placée à soixante-dix mètres, alors que la flèche est soumise dès qu’elle est lâchée à une série de perturbations complexes ? Pourquoi est-il si facile de tenir en équilibre en roulant à vélo – une fois passée la période d’apprentissage – alors que c’est quasiment impossible à l’arrêt ? Comment est-il possible de chauffer une maison en prenant de la chaleur à l’extérieur, où il fait plus froid qu’à l’intérieur ? Pourquoi l’eau éteint-elle les incendies, et est-ce toujours vrai ? Pourquoi la force de frottement qu’il faut vaincre pour déplacer une brique posée sur le sol en la poussant du pied ne dépend-elle que du poids de la brique et non de l’aire de la surface de contact ? Pourquoi

Faut-il avoir peur de la science ?

En guise de liminaire, je voudrais que vous gardiez en tête un autre titre que j’aurais pu proposer pour cette conférence[1], et qui, par effet miroir, relativisera tous mes propos : « Devrions-nous souhaiter la fin ou l’arrêt de la science ? ». Imaginez, en somme, qu’à partir de demain, il n’y ait plus de techniciens, d’ingénieurs, de chercheurs, plus non plus d’anesthésie chez le dentiste, plus de laser plus soigner les décollements de la rétine et toutes sortes d’autres choses, etc.

Je sais bien que, parfois, nous voudrions retourner à la nature brute, mais à la condition expresse de pouvoir emporter des vêtements en textile synthétique, une carte de crédit, un téléphone portable et un sac à dos rempli d’antibiotiques…

A propos des ravages de dogmatismes en tous genres

Nous terminions l’éditorial de février en pointant l’incongruité de l’accord de reconnaissance par la République laïque des diplômes délivrés par les « universités » catholiques en France. Le Vatican, en la personne de Benoît XVI, fait encore l’actualité en ce mois de mars. La levée de l’excommunication du courant intégriste de l’Eglise interrogeait la société, au delà des catholiques, sur la signification qu’il convenait de donner à cette contre réforme. Cette décision la scandalisa lorsqu’il apparut qu’elle s’appliquait, en toute connaissance de cause, à un évêque négationniste. Le scandale prit une ampleur nouvelle lorsque Benoît XVI crut bon d’approuver l’excommunication prononcée (et rapportée depuis) au Brésil contre les médecins et la mère « coupables » de l’avortement d’une enfant de neuf ans, victime d’un viol…

Le pape dénonce la sorcellerie et la croyance aux fétiches

Le pape a terminé son voyage par la dénonciation de la sorcellerie : « Tant d’entre eux vivent dans la crainte des esprits, de pouvoirs pernicieux et menaçants », a expliqué Benoît XVI dans son homélie. Il a ensuite exhorté les catholiques à ramener au bercail les « brebis égarées » de l’Église en leur expliquant que « le Christ a triomphé sur la mort et sur tous ces pouvoirs occultes ». On n’aura pas l’inélégance de rappeler ici les innombrables procès en sorcellerie entre le 15e et le 18e siècle, dont on ose croire que même le catholique ou protestant le plus intégriste qui soit n’approuve plus le bien-fondé aujourd’hui…