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Marc Thierry

Responsable du groupe Transition écologique et rationalité

Les Cahiers Rationalistes
n°666-667

Cahier Rationaliste N° 666-667 Mai - août 2020

L’éducation au développement durable : une présentation

Marc Thierry

 INTRODUCTION

L’éducation porte ses fruits sur la durée, puisqu’elle s’adresse à des jeunes qui n’ont pas encore le pouvoir d’exercer des responsabilités. Or, les risques environnementaux sont une réalité actuelle, en France, en Europe et dans le Monde, il est urgent d’agir, justement pour que les jeunes profitent plus tard de conditions de vie acceptables.

Ainsi, s’il faut agir au présent pour préserver la planète de nos déprédations, il faut aussi éduquer les jeunes, les citoyens de demain, afin qu’ils se comportent différemment de leurs parents et grands-parents.

L’éducation au développement durable (EDD) est une réponse utile. Nous allons présenter la politique de l’EDD, en France, depuis la rentrée scolaire 2019, et les grandes orientations de l’Union Européenne (UE) et de l’ONU.

  1. L’ONU ET LES 17 OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE[1]

 Le cadre général pour la mise en œuvre actuelle de l’EDD en France est l’Agenda 2030 et la liste des 17 objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU de septembre 2015 que nous rappelons :

Objectif 1 : lutter contre la pauvreté ;
Objectif 2 : lutter contre la faim ;
Objectif 3 : accès à la santé ;
Objectif 4 : accès à une éducation de qualité ;
Objectif 5 : égalité entre les sexes ;
Objectif 6 : accès à l’eau salubre et à l’assainissement ;
Objectif 7 : recours aux énergies renouvelables ;
Objectif 8 : accès à des emplois décents ;
Objectif 9 : bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation ;
Objectif 10 : réduction des inégalités ; 
Objectif 11 : villes et communautés durables ;
Objectif 12 : consommation et production responsables ;
Objectif 13 : lutter contre le changement climatique ;
Objectif 14 : vie aquatique ;
Objectif 15 : vie terrestre ;
Objectif 16 : justice et paix ;
Objectif 17 : partenariats pour la réalisation des objectifs.

Chaque objectif est précisé par des « cibles » (169 au total) ; ce n’est pas le lieu ici pour commenter chacun de ces objectifs qui relèvent pour certains de l’éducation au développement et à la solidarité internationale ; toutefois, la prise en compte de la dimension internationale est, bien sûr, une nécessité pour agir efficacement sur l’environnement et programmer des actions de développement durable.

  1. L’ÉDUCATION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET L’EUROPE

 En  2005,  la  Commission  économique  pour  l’Europe  des  Nations  unies a adopté ce qu’on appelle depuis la stratégie de Vilnius[2] qui a pour   but d’encourager les États membres à développer l’éducation en vue du développement durable et à l’intégrer dans toutes les disciplines pertinentes de l’enseignement scolaire ainsi que dans l’enseignement extrascolaire ou parallèle. L’objectif général est de doter les jeunes de connaissances et de compétences en matière de développement durable pour qu’ils puissent mener une vie saine en harmonie avec le respect de l’environnement. Certains objectifs spécifiques sont retenus : soutenir et promouvoir l’éducation en vue du développement durable, former les enseignants,  faciliter  l’accès  aux outils et matériels nécessaires à l’éducation en vue du développement durable, promouvoir la recherche-développement en matière d’éducation en vue du développement durable, renforcer les coopérations. Quelques thèmes pour l’éducation en vue d’un développement durable sont retenus : la protection de l’environnement, l’aménagement rural et urbain, la gestion des ressources naturelles. L’enseignement supérieur est mis en avant afin de contribuer à l’éducation en vue du développement durable, en transmettant les connaissances et compétences appropriées.

En 2010, le Conseil de l’Union européenne a rédigé des conclusions sur l’EDD[3].

L’EDD devrait s’inscrire dans une perspective d’éducation et de formation tout au long de la vie, elle est indispensable pour construire une société durable, et donc elle devrait être dispensée à tous les niveaux d’éducation et de formation, formels, non-formels et informels[4].

L’EDD repose sur trois volets : économique, social, environnemental et devrait se fonder sur l’interdisciplinarité et l’analyse systémique ; elle permet de développer des compétences en mathématiques, en sciences et en technologie. L’accent est aussi mis sur la transversalité des pratiques. Enfin, il faut encourager la recherche sur l’EDD.

Dans un document récent de la Commission européenne (30 janvier 2019) : « Vers une Europe durable à l’horizon 2030 »[5], les auteurs insistent sur le rôle essentiel de l’éducation, de la science, des technologies, de la recherche et de l’innovation pour parvenir à une économie durable dans l’Union européenne. L’éducation, la formation et l’apprentissage tout au long de la vie sont considérés comme indispensables pour créer une culture de la durabilité. Les auteurs insistent aussi sur les perspectives offertes par l’intelligence artificielle (IA) qui permet d’accroître la productivité dans des domaines tels que l’énergie, l’agriculture ou la protection de l’environnement. Ainsi, l’IA est utilisée par des chercheurs pour prévoir les rendements des cultures plusieurs mois avant les récoltes, ce qui peut aider les agriculteurs à faire de bons choix.

  1. L’ÉMERGENCE DE L’EDD EN FRANCE

La circulaire de 1977

L’acte de naissance de l’éducation à l’environnement  en  France  est  une circulaire d’août 1977 (parue au Bulletin Officielle n°31 du 8/09/77 : Instruction générale sur l’éducation des élèves en matière d’environnement.[6]

Tout d’abord, le  concept  d’environnement  est  cerné  :  l’ensemble,  à  un moment donné, des aspects physiques, chimiques, biologiques et des facteurs sociaux et économiques susceptibles d’avoir un effet direct ou indirect, immédiat ou à terme sur les êtres vivants et les activités humaines.

 Il est bien précisé que l’environnement n’est pas une nouvelle discipline scolaire mais qu’il doit plutôt « imprégner » l’enseignement dans son ensemble.

L’objectif de cette éducation est de développer une attitude d’observation, de compréhension, de responsabilité à l’égard de l’environnement. Cet objectif peut être atteint en mobilisant toutes les disciplines scolaires et     en mettant les élèves en contact avec différents milieux de vie. Les élèves devront acquérir des connaissances et des compétences : comprendre les notions de temps et d’espace (au sens des sciences de la vie, de l’histoire et de la géographie), de relations et d’interactions.

Le rapport de 2003 et la circulaire de 2004

La circulaire 2004 qui remplace la  circulaire  1977,  s’inspire  d’un rapport  de  l’Inspection  Générale  de  l’Éducation  Nationale  d’avril  2003  :

« L’éducation relative à l’environnement et au développement durable. Un état des lieux. Des perspectives et des propositions pour un plan d’action »[7]. (Gérard Bonhoure ; Michel Hagnerelle). Ce rapport, très important et complet, fut souvent cité, peu diffusé et donc peu lu ; il est pourtant à l’origine de l’actuelle EDD et mérite par conséquent d’être analysé. En préambule, les deux inspecteurs notent que la notion « d’environnement » n’est pas assez précisément définie ce qui limite les actions transdisciplinaires ; de plus la notion de « développement durable »[8] est encore trop confuse. La circulaire de 1977 est le texte fondateur pour l’éducation à l’environnement, précisé plus tard par une circulaire de mars 1993. La dimension patrimoniale de l’environnement, sous ses aspects scientifiques et culturels, est privilégiée, ouvrant ainsi une véritable perspective à l’idée de développement durable. Le recours aux dispositifs transversaux est encouragé avec pour objectif « Chaque élève, au cours de sa scolarité, devra avoir bénéficié une fois au moins de l’une de ces formations transversales spécifiques»[9]. Les inspecteurs concluent que ces textes ne permettent pas de construire une véritable politique d’éducation à l’environnement, en particulier, et c’est essentiel, parce que  l’éducation  à  l’environnement  n’est  pas  considérée  comme  un domaine spécifique (alors que l’éducation à la santé et l’éducation à l’environnement le sont dans l’enseignement primaire et secondaire).

Le rapport étudie ensuite la réalité des pratiques dans les établissements scolaires, à travers les contenus des programmes, afin de mesurer les possibilités de pratiques interdisciplinaires. Et le constat est assez négatif : les programmes sont mal coordonnés par niveau, mais malgré les liaisons possibles entre disciplines (par exemple entre SVT (Sciences de la vie et de  la Terre) et physique-chimie au collège), les rapporteurs constatent que très peu d’actions interdisciplinaires sont mises en œuvre, en particulier parce qu’aucun horaire spécifique n’est défini. Il n’est presque jamais constaté de croisements avec d’autres dispositifs transversaux (éducation à la santé ou à la citoyenneté).

Le rapport insiste sur la démarche de projet à mettre en œuvre pour l’éducation à l’environnement : partir de questions concrètes (la gestion   des déchets, le recyclage, les risques de pollution…) puis, en s’inspirant des programmes scolaires, aller du local au général (par exemple en établissant des échanges entre  établissements  scolaires  français  ou  européens  sur  la base d’une problématique définie : l’eau, la protection des forêts…). L’interdisciplinarité s’impose alors naturellement et la démarche de projet évite les débordements. 

Il est possible d’inscrire l’éducation à l’environnement dans un cadre horaire : IDD[10] (itinéraires de découverte) au collège, TPE[11] (Travaux Personnels Encadrés) au lycée, PPCP[12] (Projets Personnels à Caractère Professionnel) au lycée professionnel. Par exemple, l’IDD sur le thème « nature et corps humain » autorise l’étude de thèmes sur l’environnement. Et, bien sûr, on peut aussi évoquer les dispositifs hors temps scolaires : classes de découverte, classes de mer, les PAE (Projet d’Action Éducative) en collège, ou encore les sorties scolaires.

La circulaire du 8 juillet 2004 : Généralisation d’une éducation à l’environnement pour un développement durable (EEDD), rentrée 2004

Cette circulaire remplace la circulaire de 1977 et est construite en référence au rapport d’avril 2003. L’objectif est de donner une nouvelle dimension pédagogique à l’éducation à l’environnement en l’intégrant dans une perspective de développement durable. L’EEDD sera considérée comme une composante importante de la formation des élèves et elle leur permettra d’acquérir des connaissances et des méthodes nécessaires pour se situer dans leur environnement, et aussi pour agir de manière responsable.

La dimension éducative du développement durable est considérée comme particulièrement riche.

Chaque élève devra ainsi bénéficier d’une EEDD ancrée sur les enseignements disciplinaires, sur le croisement des apports disciplinaires, sur les dispositifs transversaux inscrits dans les grilles horaires (Itinéraires   de Découverte par exemple en collège) et sur les temps de débat. Cette éducation se déclinera diversement : par exemple sorties scolaires, actions éducatives en concertation avec d’autres ministères.

L’EEDD doit être inscrite dans le projet d’établissement.

Circulaires de 2007, 2011, 2015

 La circulaire de 2007 (Bulletin officiel de l’Éducation Nationale n°14 du 14 mai 2007) définit trois axes prioritaires pour la période 2007-2010 :

  • inscrire plus largement l’EDD dans les programmes d’enseignement ;
  • multiplier les démarches globales d’EDD ;
  • former les professeurs et les autres personnels impliqués dans cette éducation.

Ces axes s’inscrivent dans le cadre national de la Charte de l’environnement, dans le cadre international de l’ONU de la « décennie pour l’EDD » et, au niveau européen, dans celui de la stratégie de Vilnius.

L’EDD se construira en cohérence avec le socle commun des connaissances et des compétences et une approche co-disciplinaire sera mise en œuvre. Il est affirmé que « L’EDD doit former à une démarche scientifique et prospective ».

La circulaire 2011 (Bulletin officiel de l’Éducation Nationale n° 41du 10 novembre 2011) insiste sur le renforcement de la gouvernance et du pilotage de l’action éducative, encourage l’élargissement des partenariats et une meilleure diffusion des informations et du partage des réussites.

La circulaire 2015 (Bulletin officiel de l’Éducation Nationale n°6 du 5 février 2015) fait référence à la loi d’orientation et de refondation de l’École de la République (8 juillet 2013) qui inscrit l’EDD dans le cadre de l’éducation.

Le label « E3D » (École/Établissement en démarche de développement durable) est attribué par le ministère de l’éducation nationale à tout établissement scolaire engagé dans un projet de  développement  durable  fondé sur la mise en œuvre d’un projet établissant une continuité entre les enseignements, la vie scolaire, la gestion et la maintenance de la structure scolaire tout en s’ouvrant sur l’extérieur par le partenariat.

  1. L’EDD EN FRANCE EN 2019

 Depuis la rentrée 2019, on peut affirmer que l’EDD est une priorité de l’Éducation Nationale : « La lutte contre le changement climatique et en faveur de la biodiversité sont deux sujets majeurs pour l’avenir. Elles impliquent une mobilisation de l’ensemble de notre société et des évolutions profondes des comportements individuels et collectifs ».

Huit axes prioritaires sont fixés que nous listons afin de mesurer la qualité de l’engagement proposé.

  1. Faire de chaque école et établissement un lieu ouvert à des activités liées à la biodiversité.
  2. Identifier un binôme d’éco-délégués par collège et par lycée.
  3. Consacrer une séance annuelle des conseils académiques de la vie lycéenne et du Conseil nationale de la vie lycéenne (CNVL) aux thématiques du développement
  4. Intégrer les élèves lycéens aux comités de pilotage académique de l’éducation au développement
  5. Engager les écoles et les établissements dans une démarche de développement durable vers la labellisation Cela passera par leur engagement dans les enseignements, la vie scolaire, la gestion et le bâti et différents partenariats. Objectif fixé : 10 000 écoles et établissements labélisés en 2022.
  6. Étudier le changement climatique et la biodiversité dans les nouveaux programmes du lycée et enrichir ceux de l’école et du collège.
  7. Intégrer les enjeux du DD dans les diplômes des voies technologiques et
  8. Créer dès la rentrée 2019 un prix « EDD 2030 » pour soutenir les meilleurs projets menés dans les écoles, collèges et lycées.

Dans une circulaire publiée  au  Bulletin  officiel  de  l’Éducation  nationale n° 31 du 29 août 2019 « Nouvelle phase de généralisation de l’éducation au développement durable EDD 2030 », des précisions sont apportées. L’EDD, pour le ministère de l’Éducation nationale, est considérée « comme une démarche de rétablissement d’équilibres dynamiques entre l’environnement, le monde social, l’économie et la culture ». L’EDD doit être une éducation transversale intégrant les enjeux du développement durable dans les programmes scolaires. Donc l’EDD ne sera pas un enseignement scolaire traditionnel, car il implique l’interdisciplinarité et d’autres formes d’évaluation. L’EDD sera à mettre en lien avec l’éducation au développement et à la solidarité internationale, l’éducation à la santé, les enseignements artistiques et culturels. Il est essentiel de comprendre les enjeux du développement durable pour mieux agir en citoyen responsable.

Donnons deux exemples de projets EDD.

L’action de l’homme sur l’environnement

Ce sujet, très vaste, peut être traité à travers plusieurs disciplines scolaires :

  • Mathématiques : le devenir des bouteilles plastique. Calcul du volume des milliards de bouteilles plastique utilisées chaque année en France…
  • Physique-Chimie : composition des différents objets ; le recyclage des matériaux ; la consommation d’énergie pour le traitement des déchets plastique.
  • Sciences de la vie et de la Terre : la pollution par les plastiques ; l’impact des déchets sur la
  • En français : étude d’une nouvelle de science-fiction sur les conséquences de la destruction de l’environnement. Étude d’articles sur ce thème.
  • Histoire-géographie : la révolution industrielle ; l’aménagement du territoire ; les difficultés pour les pays en voie de développement dans la gestion des déchets.

La gestion de l’eau

Ce sujet a une dimension interdisciplinaire remarquable : mathématiques, physique-chimie, sciences de la vie et de la Terre, histoire-géographie, lettres, langues vivantes, technologie, disciplines artistiques… Il est possible de travailler en partenariat avec les collectivités locales (traitement des  eaux usées, gestion des ressources en eau…). Des actions concrètes sont envisageables : mesures pour économiser l’eau au quotidien, pour limiter    la pollution, etc., ainsi que des problèmes par discipline : évaluer la consommation d’eau dans des situations quotidiennes (mathématiques), analyser l’eau du robinet (chimie, SVT), techniques numériques pour repérer les fuites sur le réseau.

L’EDD  et les élèves

L’impact sur les élèves de l’EDD est à nuancer, en distinguant ce qui relève de l’éducation et de l’instruction. Les jeunes de tous âges sont maintenant sensibilisés aux problématiques du développement durable, comme le prouve la mobilisation hebdomadaire des élèves à travers le monde. Ils s’engagent volontiers dans des actions concrètes, en particulier au sein de l’établissement scolaire, par exemple pour la gestion responsable des déchets ou les économies d’énergie, et ils sont prêts à échanger sur les bonnes pratiques avec d’autres établissements de France et d’Europe. Mais il est plus difficile de les motiver pour une étude scientifique des problèmes, surtout dans un cadre interdisciplinaire, car les sujets à traiter apparaissent complexes (au sens d’Edgar Morin) et les méthodes utilisées mal définies : nombre d’élèves restent indifférents du fait que les critères d’évaluation sont négligés et que les connaissances à assimiler se situent à la limite des programmes officiels.

La mise en œuvre de l’EDD

La  mise  en  œuvre  de  l’EDD  suppose   une   concertation   régulière des enseignants, donc quelques moyens supplémentaires, et il est de la responsabilité du chef d’établissement de l’organiser au mieux, par exemple en inscrivant des intervenants dans l’emploi du temps, ou encore en dégageant des « trous » dans les emplois du temps afin de faciliter cette concertation indispensable. Les moyens horaires et financiers à dégager ne sont pas considérables : quelques heures hebdomadaires sur la dotation horaire globale annuelle, un choix fondé sur l’inscription du projet EDD au projet d’établissement, un volet d’heures spécifiques à prévoir pour des actions particulières, par exemple la réalisation d’un diaporama ou l’organisation d’une sortie.

Au collège, les EPI permettent d’inscrire l’EDD dans l’emploi du temps ; au lycée professionnel, l’enseignement PSE (prévention, santé, environnement) se prête au thème : l’individu responsable de son environnement. L’option STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable) propose des thématiques sur le développement durable. Au lycée, voie générale, deux enseignements de spécialité abordent le développement durable : sciences de la vie et de la Terre, biologie-écologie.

CONCLUSION

 Le sujet est immense, nous n’avons pu que l’effleurer. Malgré tout, on peut retenir quelques points essentiels. La prise de conscience de la nécessité d’une éducation en vue du développement durable est mondiale, mais les domaines à traiter sont multiples : comment éduquer au développement durable sans évoquer les inégalités par exemple ? Les thèmes retenus par les instances concernées par l’EDD se recoupent mais les méthodes à mettre en œuvre restent trop imprécises. Il suffit de comparer les instructions officielles pour l’enseignement de la physique-chimie (par exemple) avec   les orientations suggérées pour l’EDD pour mesurer l’écart existant ; or un enseignant a besoin d’un cadre pour agir, c’est une évidence, d’autant plus du fait que cette formation s’inscrit dans l’interdisciplinarité. Enfin, le point faible de l’EDD, au moins en France, est l’absence d’une stratégie globale d’évaluation.

Le lecteur intéressé pourra consulter le site http://www.cndp.fr/crdp- orleans-tours/edd/; il y trouvera des références  de  documents  divers  sur  l’EDD ou le site de référence pour l’EDD https://crdp.ac-amiens.fr/edd/

[1] https://www.globalcompact-france.org/documents/les-17-objectifs-de-developpementdurable-
et-leurs-169-cibles-89
[2] À consulter sur le site http://www.adequations.org/spip.php?article614 (le document est d’abord présenté, puis on peut télécharger le document complet).
[3] https://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/fr/educ/117856.pdf
[4] Apprentissage formel : celui qui est dispensé dans un cadre structuré (par exemple, l’enseignement scolaire) ; apprentissage non-formel : celui qui est intégré dans des activités qui ne sont pas rigoureusement structurées (l’EDD, l’éducation à la santé, par exemple) ; apprentissage informel : celui dont on profite dans la vie quotidienne (relations au travail, relations amicales). (Terminologie du CEDEFOP : centre européen pour le développement de la formation professionnelle.)
[5] https://www.agenda-2030.fr/actualites/document-de-reflexion-vers-une-europedurable-lhorizon-2030-point-de-vue-de-liddri-301
[6] On consultera les circulaires sur l’éducation au développement durable, par exemple sur le site https://eduscol.education.fr/cid47919/textes-de-reference-pour-l-educationau-developpement-durable.html
[7] https://www.education.gouv.fr/pid267/les-rapports-igen.html?pid=267&page=0&formS
ubmitted=1&Month=0&Year=2003
[8] Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations suivantes de répondre aux leurs (Rapport Brundtland, 1987).
[9] Une formation transversale, au sens des inspecteurs, est un enseignement ou une activité pluridisciplinaire sur le temps scolaire ou en dehors du temps scolaire : l’éducation à la santé, l’éducation à la citoyenneté, etc.
[10] Maintenant remplacés par les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI).
[11] Ce dispositif sera supprimé en 2020.
[12] Ce dispositif est modifié : « réalisation d’un « chef d’œuvre ».

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