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Transition écologique

Ce que la crise des PFAS nous apprend

Robert Barouki, université Paris Cité, Inserm, Paris, France > Les per- et polyfluoroalkyles (PFAS) sont des substances très utilisées dans l’industrie et sont présents dans de nombreux articles de la vie courante. L’ARS Rhône-Alpes a bien résumé leurs propriétés et leurs multiples applications . Il existe des milliers de PFAS, même si pour le moment une trentaine est très utilisée. Leurs propriétés chimiques sont uniques avec une extrémité hydrophile et une chaîne carbonée plus ou moins longue aux propriétés hydrophobes. La structure des 12 000 PFAS est ainsi constituée d’une chaîne carbonée d’au moins 2 carbones avec des groupes fonctionnels (carboxylates : PFCA ; sulfonates : PFSA) leur conférant à la fois des propriétés hydrophobes et hydrophiles (Lu et coll, 2020 ; Langenbach et coll, 2021 ; Cordner et coll, 2021 ; Blake et coll, 2020). Les acides perfluoroalkyles (PFAA) linéaires « anciens » comprennent des composés utilisés de longue date (p. ex. acide perfluorooctane sulfonique, PFOS et acide perfluorooctanoïque, PFOA), tandis que les PFAS émergents font référence aux PFAA courts ou ultra-courts (avec 4-7 ou 2-3 carbones), ramifiés ou non, ainsi que des isomères dans le but de produire des alternatives plus sûres …

Incendies sauvages, mégafeux et réchauffement climatique

Marie-Antoinette Mélières, physicienne et paléoclimatologue > Bien des aspects de la planète Terre sont perturbés depuis quelques décennies par le réchauffement climatique en cours. Qu’en est-il des incendies ? D’origines diverses, ils sont le résultat de l’action de l’homme lors de la déforestation et d’incendies de savane, mais peuvent aussi se développer spontanément, formant des feux sauvages qui s’étendent sur des centaines de kilomètres et détruisent la vie et les écosystèmes existants. Ces feux extrêmes sont un phénomène récent. En parcourant quelques exemples, nous montrons ici comment la recherche se développe pour les caractériser, comprendre comment ils sont générés et prouver qu’ils progressent à mesure que le climat se détériore…

Pression de la pollution anthropique chimique sur la planète

Une structure internationale pour informer et agir > Les pressions sur la planète, résultant des activités humaines, se sont considérablement amplifiées depuis le XIXe siècle, avec une accélération depuis les années 1940. Les conséquences sont impressionnantes dans leurs aspects positifs mais également négatifs. Positifs car, dans les pays les plus riches, l’espérance de vie des humains et leur espérance de vie en bonne santé n’ont cessé d’augmenter, et les systèmes de vie (habitats, transports, loisirs, travail…) se sont considérablement améliorés. La recherche et l’innovation ont généré des éléments extraordinairement importants (informatique, communications, transports, santé, énergie, production alimentaire…). Négatifs, car ces évolutions ne se sont pas accompagnées par une véritable prise en compte de leurs impacts planétaires et humains à long terme. En effet, la contrepartie de ces progrès se traduit notamment par une augmentation des inégalités, une dégradation sévère de l’état de l’environnement, le changement climatique et ses conséquences désastreuses, un bouleversement de l’occupation des sols, une démographie considérable, une diminution de la biodiversité…

Débat sur la géo-ingénierie

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Deux grandes familles de projets de géo-ingénierie : les émissions négatives de CO2 et l’amoindrissement de l’effet de serre.
Les accords de Paris ont pour objectif de limiter l’augmentation de
température moyenne de l’atmosphère due au réchauffement climatique sous le seuil de 2°C de plus que sa valeur préindustrielle (moyenne entre 1850 et 1900). Depuis 2018, le rapport spécial du GIEC commandé par les
« petits pays » a abaissé ce seuil à 1,5°C, démontrant qu’un réchauffement de 2°C mettrait particulièrement en danger les zones intertropicales et polaires. Dans les deux cas, mais encore plus dans le second puisqu’il s’agit d’une réduction plus drastique, remplir les objectifs fixés impose des « émissions négatives » c’est-à-dire de piéger (ou d’éliminer) du CO2 de l’atmosphère …

La question de l’eau dans le monde : faut-il s’angoisser ?

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Il y a deux fois plus d’eau superficielle et souterraine que de terres émergées sur la planète qui porte donc un nom usurpé. Une quantité infime est disponible pour les usages dont l’accroissement est encore plus rapide que celui de la démographie. Le stress hydrique (quotient entre des ressources économiquement disponibles et le nombre d’habitants) est facteur d’angoisse …

Planification écologique et rationalité

Jacques Haïssinski, responsable du groupe de réflexion “Transition écologique et rationalité” de l’UR, nous envoie ce texte de synthèse avant de quitter ses fonctions d’animateur du groupe

L’idée d’une « planification écologique », d’abord avancée par J-L Mélenchon qui lui a consacré un livret, reprise par E. Macron, a déjà fait l’objet de nombreux commentaires. À son tour, le Groupe de travail sur la transition écologique de l’Union Rationaliste s’est interrogé sur ce que pourrait ou devrait apporter cet outil stratégique. Nous proposons un contenu à cette planification, tout en insistant sur les engagements politiques qui doivent l’accompagner pour qu’elle ne reste pas lettre morte…