Publications et médias
Valeurs républicaines et guerre de la communication
Présentation : A la suite de la réunion organisée par le Grand Orient de France le 3/04/2008 , nous avons reçu ce texte de Geneviève Cornu membre de Regard de Femme. Il nous a semblé que ce texte d’une grande qualité n’avait rien perdu de son actualité, c’est pourquoi nous le publions sur notre site.
Valeurs républicaines et guerre de la communication
J’ai assisté à l’occasion de l’anniversaire de la loi de 1905 à des débats autour de la laïcité, et j’ai constaté qu’un travail de sape s’attaque aux valeurs de la République. Des idées, des comportements s’installent par les moyens de la persuasion, c’est-à-dire en jouant sur l’affectif qui s’exprime dans un discours de la compassion et du politiquement correct. Nous abandonnons l’information qui doit être objective et rationnelle…
Ne touchons pas à la loi de 1905
Intervention de Pierre Dazord Président du C.R.L.R. à la réunion organisée le 3 avril 2008
par le Grand Orient de France
« Ne touchons pas à la loi de 1905 »
Je remercie le Grand Orient de France d’avoir pris l’initiative de cette réunion et d’y avoir convié le Cercle des Rationalistes de Lyon et sa Région (C.R.L.R.).
Nous avons immédiatement accepté cette invitation. En effet le C.R.L.R. adhère, à travers la Fédération des Œuvres Laïques du Rhône, à la Ligue de l’Enseignement …

Le démantèlement du Service public
Emmanuelle Huisman-Perrin reçoit Anicet le Pors, ancien ministre, Conseiller d’Etat.

L’attitude de Nicolas Sarkozy vis-à-vis de la religion
Emmanuelle Huisman-Perrin reçoit Jean Baubérot, Professeur émérite de la chaire d’histoire et de sociologie de la laïcité à l’EHE et membre de l’Union rationaliste.
Entre provocation délibérée et action réfléchie.
Sarkozy sur le chemin de Rome à Riad
Si le discours romain de notre président de la République « une, indivisible et laïque » commence à susciter les réactions scandalisées qu’il mérite pour diverses raisons, celui de Riad se situe à un cran supérieur dans l’éloge des religions ; car cette fois-ci, il ne s’agit pas du christianisme et des « liens privilégiés » que la France sarkozienne entend désormais entretenir avec le Saint Siège romain, mais de toutes les religions « du Livre » et principalement de l’islam…
OGM : une responsabilité envers les générations futures
Nourrir 9 milliards d’humains en 2050 rend le recours aux biotechnologies végétales indispensable.
Les plantes cultivées par l’homme, comme le blé, le riz, le maïs, ou la pomme de terre, qui représentent plus de 70 % de l’alimentation humaine, ont une longue histoire de domestication. Les travaux menés au cours du XXe siècle ont été effectués en particulier pour protéger ces plantes contre les maladies et pour améliorer leur capacité de production.
De ce fait, une espèce comme la tomate comporte, dans son génome, de l’ordre de 10 % de gènes provenant d’autres espèces, introduits par croisements successifs pour la rendre résistante à divers pathogènes. De même, entre l’ancêtre botanique du maïs, le téosinte, et les maïs modernes, environ 2 % des gènes ont été modifiés, soit environ 1 200 gènes. Ce travail est sans cesse à poursuivre, de nouvelles maladies apparaissant, souvent transportées accidentellement depuis des pays éloignés. Aujourd’hui encore, au niveau mondial, le tiers des récoltes est perdu du fait de ces fléaux…
Manifeste : La raison, la recherche scientifique et l’avenir de la planète
L’aventure humaine ne saurait être dissociée du rôle fondamental de la raison. Cet exercice d’une fonction critique fondée sur le libre examen du réel, s’il est indispensable à la science, l’est tout autant pour faire progresser la démocratie.
Le rôle de la science et la notion même de progrès sont aujourd’hui contestés. Beaucoup reconnaissent que le progrès scientifique a contribué à rendre possible l’allongement considérable de l’espérance de vie et l’amélioration du niveau de vie moyen dans les pays développés, et dans une moindre mesure dans le reste du monde. Mais ils constatent aussi que le développement de l’économie que ces progrès ont permis n’a pas fait disparaître l’inacceptable misère…

Liquidation du programme du Conseil national de la résistance
Emmanuelle Huisman-Perrin reçoit Fréderick Genevée, à propos des attaques portées contre les acquis du Programme économique et social du Conseil national de la résistance.
Grenelle de l’environnement et plantes génétiquement modifiées
A tort ou à raison, l’opinion publique européenne s’inquiète de l’utilisation de la transgénèse végétale, notamment comme outil d’amélioration variétale des plantes destinées à l’alimentation (plantes génétiquement modifiées ou PGM, organismes génétiquement modifiées ou OGM). Cette inquiétude se traduit par des demandes d’informations dignes de confiance (quelles sont nos connaissances scientifiques, leurs limites ?) et une exigence de liberté de choix (étiquetage des produits contenant des PGM ou des produits dérivés). Certains groupes de la société civile organisée souhaitent être associés aux décisions réglementaires, voire, pour certains, obtenir une interdiction durable de la culture et de l’utilisation des PGM…
Il est urgent de réagir
L’Union rationaliste présente à tous les visiteurs du site ses meilleurs voeux pour l’année 2008. Nous les appelons à nous écrire pour nous faire part de leurs suggestions et de leurs critiques. L’union rationaliste, qui n’est pas une organisation politique, met dans l’exercice de la raison en démocratie ses espoirs d’amélioration de la qualité de vie de tous en France et dans le monde. Dans cet esprit, nous sommes convaincus que des initiatives beaucoup plus nombreuses et résolues sont nécessaires autour de quatre grands objectifs :
promouvoir les démarches rationnelles ;
refonder les rapports de la science et de la société ;
développer la laïcité ;
promouvoir une culture humaniste…
L’urbanisme: une discipline en crise ?
L’invité était Jean-Claude Garcias, membre de l’atelier d’urbanisme TGT et Associés, qui a illustré sa conférence par deux exemples en voie de réalisation : Nanterre (le grand axe), et Toulouse-Blagnac (le quartier Andromède).
Le terme « urbanisme » est apparu il y a un siècle, comme le « jazz », et il n’est guère plus précis. La « science urbaine », si c’en est une, est tout aussi récente, même si d’innombrables utopies urbaines jalonnent l’histoire. On pourrait d’ailleurs soutenir que l’utopie n’existe que par son inscription urbaine ; ou que le travail concret d’urbaniste est nécessairement déchiré entre conformisme affairiste et rêve progressiste. L’urbanisme : une manière dépolitisée de faire de la politique ?
On définit généralement l’urbanisme comme « la fabrication de plans destinés à réguler la croissance et l’extension des villes, et de s’assurer des meilleures conditions possibles en ce qui concerne le logement, la circulation, l’activité économique, l’enseignement, la vie sociale et culturelle, les loisirs ». Définition lourdement technocratique, qui implique l’existence d’un État providence plus ou moins fort, capable d’arbitrer entre les « besoins » ou les « désirs » contradictoires de différentes classes sociales. Pour ne parler que de l’Europe, l’urbanisme opérationnel moderne s’est constitué sur un demi-siècle, avec le paternalisme autoritaire (Bismarck), le libéralisme philanthropique (Howard), la social-démocratie (Weimar), ou la technocratie planiste (Le Corbusier et Claudius-Petit). Bardé de convictions théoriques, grand créateur d’acronymes, il a tourné à plein régime pendant les 30 glorieuses, s’est discrédité dans les années 1970, et peine à se reconstituer depuis…
Culture scientifique, culture et démocratie
La science est malheureusement aujourd’hui, pour l’essentiel, un domaine extérieur à la culture y compris celle des « élites » intellectuelles et politiques. Cette situation, qui n’est certes pas entièrement nouvelle, interroge en ce début de xxie siècle. Elle a de quoi inquiéter alors que la science et la technologie jouent un rôle plus grand que jamais. Les sociétés modernes affichent des besoins croissants de chercheurs, d’ingénieurs et de techniciens. Or, de nombreux rapports pointent depuis quelques temps une désaffection des jeunes pour les métiers scientifiques, en France, mais aussi en Europe et aux États-Unis. Ces contradictions, la trop faible pénétration de la culture scientifique dans les différentes couches de la population ont de multiples causes, parmi lesquelles il faut mentionner des attitudes de méfiance envers la science, jugée « responsable » d’un mode de développement économique déstabilisateur…
Argumentaire de l’Union Rationaliste sur les OGM
Les “ organismes génétiquement modifiés ” ne provoquent les foudres de l’écologisme que lorsqu’il s’agit de plantes, les plantes génétiquement modifiées ou PGM, parce que susceptibles de finir dans notre assiette ou de nourrir les animaux que nous mangeons. Les levures ou les bactéries génétiquement modifiées qui ne quittent pas les confinements des laboratoires ou des fermenteurs d’usine ne font pas peur. Les dérivés alimentaires du maïs GM (lécithines pour sauces) ou du colza GM (huile de table) n’inquiètent pas non plus. [1] Notons au passage l’extraordinaire progrès que les OGM ont fait faire à la pharmacie (insuline humaine qui a remplacé les insulines animales extractives ; hormone de croissance humaine qu’il n’a plus été nécessaire d’extraire des hypophyses de cadavres avec le risque d’inoculation de la maladie de Creutzfeld-Jacob, etc. etc.)…
Deux Prix Nobel
Le Prix Nobel de physique 2007 vient d’être décerné conjointement à Albert Fert, professeur à l’Université Paris-Sud, directeur scientifique au sein de l’Unité mixte CNRS/Thalès et au physicien allemand Peter Grünberg. Le prix récompense leur découverte en 1988 de la magnétorésistance géante, un nouveau phénomène a l’origine de nombreuses applications notamment l’augmentation considérable des performances des têtes de lecture utilisées aujourd’hui avec tous les disques durs. La découverte n’aurait pas été possible sans le développement des techniques de préparation de matériaux en couches extrêmement minces dans les années 1970…
Lettre ouverte sur les OGM
Monsieur le Ministre, Madame,
Le journal Le Monde daté du 20 septembre apprend que vous vous préparez à accepter un gel de la commercialisation des semences OGM comme « un des éléments qui doit permettre à M. Borloo d’obtenir un compromis général lors de la grande table ronde du Grenelle, qui se tiendra fin octobre » et au prétexte « qu’on ne peut pas contrôler la dissémination. Donc on ne va pas prendre le risque. »
On comprend que la question des OGM ne soit qu’un détail dans le vaste débat qui va s’ouvrir avec au programme des sujets autrement importants mais elle a pris dans l’opinion une valeur symbolique considérable et il serait bien dommage de ne pas profiter de la circonstance pour élever un peu le niveau de réflexion du grand public…
Pour une embellie durable de la recherche
Introduction
Le débat autour de la recherche scientifique prend depuis quelques années une importance croissante. Pourquoi faire de la recherche, comment, avec quelles ressources et à quel niveau, sous quel contrôle, avec quelle éthique ? En France, la réflexion sur ces questions a associé récemment une part importante de la communauté concernée. L’expression des candidats aux Élections présidentielles sur la recherche a été plus forte, plus contrastée et souvent plus précise qu’il n’était coutume, et le dossier que lui a consacré la revue Nature dans son numéro du 19 avril 2007 a reflété à sa manière que ce que fait et décidera de faire la France en matière de recherche est observé avec attention hors de l’Hexagone. Notre pays est à un tournant de sa politique de production et de diffusion du savoir. Je voudrais indiquer dans cet article mon point de vue sur quelques aspects que je considère comme essentiels, sans prétendre en aucune manière à l’exhaustivité…
Droits de l’animal ou protection des animaux ? Réponse à Georges Chapouthier
Mis en cause par Georges Chapouthier dans son article « Les droits de l’animal, un concept dur à avaler ? », je souhaite apporter, ici même, quelques éclaircissements sur ma position.
Premier point : mon censeur n’a « pas le monopole du cœur », pour reprendre une célèbre réplique. Je suis, au moins autant que lui, capable de pitié et de sympathie ; mais, à sa différence, je connais les animaux — j’ai notamment élevé et travaillé avec des chevaux — et ma compassion va davantage à ceux élevés en batterie pour être abattus et dépecés à la chaîne (et aux humains contraints par la nécessité économique d’exercer les métiers correspondants) qu’aux taureaux de corrida qui, pour vingt minutes dans l’arène, passent les cinq années de leur vie en quasi-liberté dans d’immenses pâturages…
Les droits de l’animal, un concept dur à avaler ?
On parle de plus en plus des droits de l’animal. Dans une société largement fondée, comme la nôtre, sur la notion de droits, il est sans doute heureux que des droits viennent protéger les différentes facettes de l’animalité des abus qui pourraient lui être infligés par une espèce, la nôtre, qui, au cours de son histoire, n’a pas toujours brillé par son attitude morale et pourrait certainement mieux faire. Mais la notion même de « droits de l’animal » semble difficile à admettre par beaucoup de nos contemporains. Je voudrais en donner, dans les pages qui suivent, quelques exemples caractéristiques qui permettront, dans le même temps, en rectifiant certaines affirmations erronées, de présenter le droits de l’animal pour ce qu’ils sont et de les replacer par rapport aux droits de l’homme…
Le débat nucléaire entre science, mythes et sagesse des nations ; la question des déchets
Les réactions des Français à l’égard des déchets nucléaires sont souvent qualifiées d’irrationnelles, Quand on les interroge longuement, il apparaît, certes, que, pour la plupart, ils n’ont qu’une connaissance fort sommaire des aspects techniques de la question et font largement appel à des représentations mythiques. Mais, pour se faire un point de vue, ils s’appuient également sur des éléments de sagesse des nations, sur une expérience des hommes et sur des réflexions éthiques dont les experts gagneraient à tenir compte…
Islam et migrations
Il n’est pas de Français qui ne descende d’immigrés. Nous parlons une langue qui continue le latin des Romains et portons le nom d’une des nombreuses tribus germaniques qui se sont installées sur notre territoire. Le mouvement d’immigration massive, partiellement organisé par le gouvernement français après les massacres des deux dernières guerres mondiales, a permis à la France de se maintenir à un niveau démographique acceptable. Cela n’a pas été sans frictions et les Français qui se croyaient de souche (ils n’ont pas tous disparu) ont parfois accueilli les nouveaux-venus avec des « sale juif », « sale rital », « sale polack » etc. qui fort heureusement n’ont pas toujours eu de traduction en acte : dans l’ensemble ces nouveaux venus ont été intégrés plus ou moins vite, plus ou moins facilement, et ont en tout cas tous contribué à l’existence continuée de la nation française. On remarquera qu’il n’existe pas d’injure antimusulmane …