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Cahiers Rationalistes

Mandela philosophe

   Après la grande cérémonie d’adieux à Nelson Mandela au cours de laquelle on vit une foule de chefs d’État verser une larme sur le grand homme, en décembre 2013, il paraît n’en rester que des tee-shirts à son effigie et le souvenir d’un homme qui eut le mérite d’empêcher qu’un peuple martyrisé reprenne à ses bourreaux tout ce qu’ils lui avaient volé et qu’on mette en prison une foule d’assassins. Mais il n’est plus du tout question des raisons profondes qui firent de Mandela une figure de portée universelle, et des leçons qu’il est possible de tirer de sa vie. Or si Nelson Mandela n’a jamais prétendu élaborer une philosophie, même si certains de ses écrits en prennent explicitement la tournure, il m’a paru pertinent de décrypter les contours d’une telle philosophie – en actes donc, accompagnés de mots, comme ce fut le cas pour Socrate, Diogène, Jésus ou Epictète …
Pourquoi suis-je athée ? Cette question est en soi un peu étrange, car prise à la lettre elle impliquerait qu’il y aurait des raisons de croire ou de ne pas croire…

Est-il possible d’échapper au « fait religieux » ?

La négation de l’individu dans la mise en place de l’enseignement du fait religieux

De nombreux promoteurs de l’« enseignement du fait religieux à l’école publique » insistent sur l’aspect supra-individuel du fait religieux. Par exemple, Régis Debray, auteur d’un rapport ministériel en 2002, parle de fait social total qui déborde l’inclination individuelle ; de dimension structurante, identitaire et collective ; de réalité communautaire ; de la chair des sociétés…

Une école à bout de souffle

Il fut un temps ou la sélection était telle que l’on garantissait aux enseignants de leur «livrer» des classes, sinon homogènes, du moins raisonnablement hétérogènes : les «milieux de classe» étaient majoritaires et donnaient à l’ensemble une stabilité qui permettait d’avancer sans trop de chaos. Cette «hétérogénéité contrôlée» n’était pas simplement d’ordre social ; elle tenait au fait qu’une majorité d’élèves partageaient une certaine idée de l’école et étaient convaincus de la nécessité d’y venir. L’école était considérée comme un lieu particulier ; on s’y comportait de façon particulière. On en acceptait les règles, on se soumettait à ses rituels par crainte plus que par plaisir, mais sans exaspération. En bref, les élèves entraient en petit nombre en sixième en possédant les rudiments de leurs métiers d’élèves…

Niqab, hijab et burqa

Suite  à une demande du député communiste de Lyon-Vénissieux, André Gérin, nos députés – et par-delà eux, la société française –  s’interrogent sur la présence de femmes entièrement voilées, yeux exceptés, dans les rues et sur les marchés. Ce n’est pas tout à fait une résurgence du débat sur le voile à l’école, partiellement réglé par la loi du 15 mars 2004 y interdisant le port de signes ou de tenues manifestant ostensiblement l’appartenance à une religion. Même si l’islam était dans tous les esprits, la loi ne le concerne pas seul. Elle s’applique à tout élève, musulman, juif, catholique, sikh, hindou, mormon, etc. qui voudrait afficher sa foi par sa tenue, manifester ainsi un certain prosélytisme, et troubler la paix et la neutralité de l’école publique (enseignements primaire et secondaire). La loi du 15 mars 2004 est une loi de défense de la laïcité qui n’interdit nullement aux femmes musulmanes de circuler voilées dans la rue, ni aux juifs ultra-orthodoxes de s’y promener avec des chapeaux ronds bordés de fourrure, des mèches pendantes et des cordonnets dépassant de leurs pantalons…