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SCIENCE OU THÉOLOGIE ? A propos du ” dessein intelligent “

Le Monde du 23 février 2006 a publié dans sa page Débats une tribune intitulée ” Pour une science sans a priori ” signée de scientifiques de plusieurs pays tous membres de l’Université Interdisciplinaire de Paris. Cette institution n’a rien d’une Université : c’est une association qui s’est auto-dénommée ainsi et utilise une appellation prestigieuse, que tous les Français croient garantie par l’État, pour une propagande de type religieux. L’Université Interdisciplinaire de Paris est à une véritable Université ce qu’un Institut de beauté est à l’Institut Pasteur.
D’autres scientifiques de haut niveau, dont plusieurs membres de l’Union Rationaliste, ont écrit un article répondant à cette tribune. Le texte de leur article est parvenu au Monde le 6 mars dernier. Il vient d’être publié (5 avril). On le trouvera ci-dessous, avec la permission des signataires.

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La statistique et les problèmes d’éducation

De l’avis général, les réformes successives du système éducatif ne parviennent pas à régler de nombreux problèmes. On peut espérer trouver des raisons de leurs échecs en examinant leurs points communs. On trouve parmi ces derniers l’usage inapproprié des méthodes statistiques, une confusion des tâches et des responsabilités, et des interprétations pour le moins discutables.

Trois spécificités de la statistique
La statistique consiste à évaluer l’effet du hasard dans les observations qui sont faites, à extraire d’une masse de données les propriétés principales de l’objet observé ou du fait social étudié, et à vérifier la vraisemblance d’équations mathématiques (d’un ” modèle “) donnant une représentation de la réalité. Sa première spécificité est de ne jamais produire de certitude ni d’établir de relation de causalité.
Les méthodes statistiques théoriques sont toujours les mêmes quelle que soit la nature des données traitées. En revanche, les observations dans les sciences appliquées sont objectives, tandis que la subjectivité intervient dans les comportements humains et sociaux. On ne peut donc interpréter des résultats indépendamment de la nature des individus statistiques observés, objets ou sujets. L’ignorance de cette seconde spécificité ouvre la voie à ce que l’on appelle le scientisme, ” imitation servile de la méthode et du langage de la Science [au sens des sciences de la nature]” …

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Brevetabilité du vivant et santé publique. Les limites d’un monopole

La fin du XXe siècle a connu une véritable révolution dans le domaine des sciences du vivant. Les biotechnologies, souvent issues des laboratoires publics, occupent le devant de la scène. Bien qu’en 1873 un brevet sur une levure ait été accordé à Louis Pasteur, le débat sur la brevetabilité du vivant n’a réellement pris de l’ampleur qu’un siècle plus tard, avec le développement explosif des connaissances en génomique dans les années 1980. Depuis, on a assisté, d’abord aux Etats-Unis puis en Europe, à un véritable déferlement de brevets sur des protéines et des séquences de gènes.
Les enjeux sont à la fois scientifiques, économiques, sociaux et éthiques. Le décryptage récent du génome humain et les applications potentielles susceptibles d’en découler ont ouvert de nouveaux espaces de liberté, appelant de nouveaux choix, mais aussi l’exercice de la responsabilité…

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“la science moderne s’est souvent développée contre et malgré la Bible”

Le Monde du 9 janvier 2006, reprenant une information parue dans Libération le 6 janvier, s’est fait l’écho d’un document transmis le 25 novembre 2005 au Haut-Conseil de l’Education pour définir le « socle commun de connaissances et de compétences » que devrait posséder tout élève à la fin de sa scolarité obligatoire. Ce texte, qui à ce stade est seulement un document préparatoire, préconise que l’élève soit “préparé à partager une culture européenne par une connaissance simple de la Bible et de quelques-unes des oeuvres majeures du patrimoine européen”. La place prééminente accordée à la Bible, œuvre nommée en premier et seule désignée par son nom, montre une volonté de considérer que le christianisme et lui seul (car de la Bible, les juifs refusent le Nouveau Testament) est le fondement de la culture et de l’unité européennes. Nous ne pouvions laisser passer cette prétention et cette déformation de la vérité historique…

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Une nouvelle offensive du créationnisme.

Depuis la formulation de la doctrine de l’évolution par Darwin, les fondamentalistes ont essayé d’en interdire l’enseignement parce qu’il contredit les récits de la création du monde que l’on trouve dans la Bible et le Coran. Le mouvement est particulièrement fort dans les pays musulmans, aux USA et en Australie. Le cas des USA est potentiellement inquiétant car les USA sont le pays qui domine la recherche scientifique. Si l’enseignement y accordait officiellement une place aux récents avatars du créationnisme, il ne manquerait pas de gens en Europe pour en tirer avantage et se prévaloir de ce précédent pour y imposer son enseignement…

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Einstein 1905 : la théorie de la relativité restreinte comme création scientifique

La physique du xxe siècle a pris, dans sa plus grande partie, une forme très différente de ce qu’elle était au xixe siècle. Ce fut par l’effet de découvertes parmi lesquelles celles effectuées par Albert Einstein à partir de 1905 (son ” année admirable “, ou ” année d’or “) représentent des moments particulièrement forts, établissant une part importante des cadres de pensée de la nouvelle physique contemporaine. Mais en même temps que leur portée objective, les premières recherches d’Einstein nous permettent d’entrevoir plusieurs aspects du processus de ” création scientifique ” tel qu’il s’effectue dans la pensée d’un sujet individuel, et en particulier d’éclairer celui, central, de son rapport à la rationalité, sous-jacent à la possibilité de sa communication et de son objectivation. Nous
présenterons à ce propos quelques réflexions plus générales sur l'” invention ” et la ” création ” scientifiques comme problème posé à la philosophie de la connaissance…

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Le Laboratoire de Synthèse Atomique, la recherche fondamentale et la responsabilité du scientifique

On définit traditionnellement la recherche fondamentale comme la recherche qui vise à accroître les connaissances et à développer des études objectives sur la nature, sur la société, sur l’homme et sa pensée indépendamment de tout souci d’applications techniques. Les sciences, au pluriel, rassembleraient a contrario les recherches qui se proposent de développer des résultats scientifiques en vue d’applications. Ce sont ces dernières qui engagent le plus directement la responsabilité du scientifique dans la société. La recherche fondamentale cependant, si elle se développe selon sa propre logique, n’en est pas moins la source d’applications inattendues et n’en est pas moins dépendante des conditions que lui offre la société. Les interactions entre la science et la société ne sont donc pas si simples et, bien entendu, elles ont évolué…

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Cancers et pollution, un lien ténu

LES CANCERS DE LA POLLUTION
A sa suite d’un colloque organisé à l’UNESCO le 7 mai 2004 par l’Association française pour la recherche thérapeutique anti-cancéreuse (ARTAC), était lancé l’APPEL DE PARIS alertant l’opinion sur les risques que fait courir la pollution atmosphérique à la santé de la population. L’ARTAC a voulu inclure le cancer au premier rang de ces risques en allant jusqu’à déclarer : « de nombreux scientifiques considèrent donc maintenant que l’environnement et, en particulier, la pollution physico-chimique ont un rôle majeur pour expliquer la genèse des cancers », ce qui est manifestement excessif.
L’Union rationaliste attache une grande importance à la transmission impartiale et objective vers le grand public des informations scientifiques disponibles. Après la publication récente des nouveaux chiffres d’augmentation des cancers en France, sans indications complémentaires de nature à permettre à chacun une appréciation raisonnée de la situation, une mise au point sur le sujet a été préparée. Ce texte, légèrement raccourci, a été publié par le journal Le Monde…

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La graphologie : maigre bilan

La graphologie jouit d’une large audience en France, mais également en Belgique et en Suisse et l’Allemagne a aussi ses graphologues, comme l’Angleterre, le Canada et les États-Unis. Alors que la majorité du public manifeste une certaine méfiance à l’égard des pratiques médicales non reconnues par la faculté, il semble que la pratique graphologique soit largement acceptée…

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Les OGM

Nous recevons ce matin Jean Genermont, professeur émérite à l’Unité Paris VI où il travaille dans l’UR Ecologie, systématique et évolution.
[…]
Nous vous interrogerons à propos d’un article paru dans un récent numéro de la revue Raison présente qui porte sur l’Agriculture et la mondialisation, l’article s’intitulant « L’amélioration des espèces domestiques. Dix millénaires de modifications génétiques. » Si nous l’avons choisi comme thème de cette émission, c’est qu’il a rencontré un grand succès auprès des lecteurs. Tous ceux que j’ai pu interroger ont noté la modération du ton et l’équilibre de l’argumentation, ce qui n’est pas un mince compliment si l’on sait que l’essentiel de vos propos porte sur les OGM, c’est à dire les organismes génétiquement modifiés, objets de tant de controverses….

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La physique quantique, 100 ans de questions (II)

2. L’interprétation de la mécanique quantique : d’hier à aujourd’hui
Quatre-vingt ans après sa formulation, la mécanique quantique est encore source d’incompréhension et plus grave encore, de confusions. Compte tenu de la complexité des mathématiques utilisées, de la remise en cause radicale de certains concepts classiques, de la profondeur des problèmes soulevés, des expériences récentes qui suscitent des interrogations nouvelles, il est certain que les débats sur l’interprétation de la mécanique quantique sont loin d’être clos. Nous allons essayer d’éclairer ces débats en faisant état des développements récents dans ce domaine…

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La physique quantique, 100 ans de questions (I)

1. Qu’est-ce que la physique quantique ?
La physique quantique est née en 1900 lorsque le physicien allemand Max Planck publie les résultats de ses recherches sur le rayonnement du corps noir. Dans cet article, il introduit une nouvelle constante fondamentale de la physique qu’il désigne par h, qu’on nomme aujourd’hui la constante de Planck. L’irruption d’une nouvelle constante fondamentale en physique est toujours le signe d’un grand changement, et dans ce cas, on peut parler de révolution. Toute la représentation que les physiciens (et plus tard les chimistes) avaient alors de la nature allait se trouver complètement changée : nouveaux regards sur les phénomènes physiques, nouveaux outils mathématiques, et bien plus encore, nouvelle compréhension de la nature. 100 ans après ces premiers travaux, la physique quantique n’a pas encore livré tous ses secrets. L’un d’eux, celui qui a le plus diffusé dans le grand public, concerne son interprétation. L’objet de cet article est de rappeler ce qu’est aujourd’hui la physique quantique, de montrer ce qu’elle a de surprenant, et d’essayer de faire un état des lieux des récents travaux sur son interprétation…

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La mort au cœur du vivant

Le rêve de chaque cellule, a écrit François Jacob, est de devenir deux cellules.
Ce rêve est certainement celui de la cellule originelle, l’œuf, cette sphère infime de matière vivante, qui construira le corps tout entier, celui d’un ver ou celui d’un éléphant. Cette création de la matière vivante, l’organisation et la genèse de la forme ont été au cours de l’histoire de la biologie, les maîtres mots pour définir les mécanismes qui sous-tendent le développement des organismes. Parvenir à découvrir comment se déclenche ou s’arrête la duplication du patrimoine génétique a donc été la clé du secret de la génération.
En revanche, il n’était venu à l’esprit d’aucun des biologistes du XIXe et de la plus grande partie du XXe siècle, que la mort des cellules pouvait jouer un rôle aussi important que leur prolifération dans la construction du vivant.
Des épisodes de mort cellulaire chez l’embryon avaient bien été décrits par les histologistes. Mais, parce que le développement est avant tout genèse et non destruction, ils furent considérés comme un défi au bon sens et par conséquent anecdotiques et négligeables…

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Science et démocratie

« SCIENCE ET démocratie » est un thème sur lequel on pourra réfléchir longtemps, mais qui, à chaque moment, à une coloration particulière. En ce moment, mai 2003, on pense immé¬diatement à l’émotion qui s’est emparée des milieux de la recherche scientifique en France à l’annonce des réductions massives décidées par le gouvernement dans les crédits de la recherche, et au succès relatif qui a été leur atténuation. On pense également aux laboratoires d’Avents, héritiers des laboratoires de Rhône-Poulenc, qui abandonnent la quasi-totalité de leurs programmes de recherche. On pense à la priorité aux recherches susceptibles d’engendrer des pro¬fits spectaculaires, à l’appropriation privée des connaissances scienti¬fiques, au déséquilibre mondial croissant au bénéfice des Etats-Unis. Le thème « Science et démocratie » apparaît d’emblée comme lié à l’actualité, à la politique et au combat civique…

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Rationalisme et démarche scientifique

Guy Bruit : Le mois dernier, Jean-Pierre Kahane, président de l’Union rationaliste, a défini ici même, notre rationalisme. Nous voudrions aujourd’hui poursuivre l’explicitation de nos objectifs en traitant de la démarche scientifique. Nos statuts en effet affirment notre volonté de ” défendre le rationalisme et répandre la démarche scientifique dans tous les domaines où elle est pertinente “. Phrase qui semble impliquer que rationalisme et démarche scientifique sont synonymes, mais est-ce tout à fait juste ?
Pour répondre à cette question il faut sans doute commencer par s’interroger sur la démarche scientifique. Or, nombre de membres de l’Union rationaliste sont des scientifiques, quelques-uns particulièrement éminents : c’est l’un d’entre eux, professeur honoraire au Collège de France, membre de l’Académie des sciences et vice-président de l’Union rationaliste, que nous avons invité aujourd’hui. Il s’agit de Pierre Joliot…

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Les médecines parallèles

Nous recevons ce matin Marcel-Francis Kahn. Il est toujours difficile de présenter un invité plus célèbre que soi, aussi me contenterai-je de rappeler que vous êtes médecin, professeur à Bichat, que vous avez exercé longtemps les fonctions de chef de service en rhumatologie et que parmi les combats que vous avez menés – ils sont nombreux – on trouve celui contre les médecines dites parallèles et d’abord l’homéopathie. I1 n’y aurait peut-être pas lieu de reparler de ces questions, sinon pour réfuter les assertions fausses mais toujours réitérées des partisans de ces pratiques, si le Conseil de l’Ordre des médecins n’était intervenu récemment dans un rapport sur l’enseignement de l’homéopathie. Pouvez-vous nous rappeler les faits et nous dire votre réaction personnelle, publiée immédiatement dans Le Monde ? …

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Convergences contre la science

On a pu reprocher à Sokal et Bricmont de s’attaquer seulement à certains aspects, qui peuvent sembler formels, de l’œuvre des philosophes qu’ils commentent, sans examiner au fond leur théories et leurs travaux.
A la vérité, en analysant, dans ces ouvrages, les utilisations abusives du langage des philosophes qu’ils étudient, Sokal et Bricmont s’attaquent à quelque chose de bien plus important, me semble-t-il, que le message qu’auraient souhaité transmettre ces auteurs, ils s’attaquent à leur méthode. Et ce faisant, ils mettent en lumière en quoi cette méthode, celle des écrivains mis en cause, diffère de la méthode scientifique, en quoi même, prise au pied de la lettre, elle pourrait la déconsidérer. Car ces écrivains (je n’ose dire philosophes), pour différents qu’ils soient les uns des autres, suggèrent plus ou moins que l’intuition créatrice est un moyen de découverte, y compris dans les domaines couverts par la science, aussi valable que les déductions rigoureuses dont nous avons l’habitude, enchaînant observations et théories. Ces écrivains-là rejoignent une forme très ancienne d’idéalisme, et nous y reviendrons in fine.

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