Rentrée 2022 : Incertitudes et fragilités du monde
Pas d’incertitude hélas sur la réalité du changement climatique : les catastrophes naturelles de l’été ont dissipé les derniers doutes et annoncé les ravages à venir. Chacun a pu mesurer les dérèglements qui s’installent durablement : canicule pendant des mois d’été, incendies incontrôlables et forêts parties en fumée, sécheresse destructrice de la végétation et des cultures, menaces sur les approvisionnements en eau, inondations meurtrières …
Par contre grande incertitude sur les mesures urgentes qui doivent être prises : l’ambition écologique des politiques est-elle à la mesure des enjeux ? On peut sérieusement en douter. L’appel vertueux à la sobriété dans la population n’est qu’une petite partie des solutions qui n’aura d’effet qu’à long terme et il ne doit pas peser sur les défavorisés. Dans les régimes démocratiques, il faudra obtenir l’acceptabilité sociale de mesures contraignantes, et quant aux régimes dictatoriaux, on peut douter qu’ils se plient à ces mesures. Surtout le recours à la sobriété masque l’évidence : les ripostes étatiques à prévoir (sur l’urbanisme et l’habitat par exemple) trouveront leurs limites dans nos régimes capitalistes néo-libéraux où la recherche du profit immédiat entre en contradiction avec les mesures de sobriété énergétique …