Publications et médias
12 janvier
L’Union Rationaliste n’a cessé de considérer la laïcité comme l’un des fondements de notre République, qui garantit notre liberté de penser et de nous exprimer, qui autorise à croire ou ne pas croire pourvu que l’on ne cherche pas à imposer ses convictions aux autres, celui qui permet notre vie ensemble.
Un piège grossier a été tendu par l’extrême droite dont le ralliement soudain à la laïcité n’était que l’expression d’un rejet des étrangers et de nos concitoyens issus de l’immigration…
Intervention de l’Union rationaliste devant l’Observatoire de la laïcité
Je suis heureuse et je l’en remercie, que l’Observatoire de la laïcité ait accordé une audition à l’Union rationaliste, association fondée en 1930 pour défendre le rationalisme en sciences, lutter contre toutes les formes de dogmatisme et de fanatisme, et, à cette fin, défendre la laïcité. Je rappelle que l’Union rationaliste avait été partie prenante de la Commission Stasi. Le droit local en Alsace-Lorraine est une question d’intérêt national car il touche aux droits de l’homme, que la République garantit, et à l’égalité devant l’impôt : tous les Français, y compris les Alsaciens-Lorrains bien sûr, contribuent par leurs impôts à l’entretien en Alsace et en Lorraine d’organisations religieuses et de personnes qui ne leur rendent aucun compte. Je ne cacherai pas que ma conviction est d’autant plus grande que je vis en Alsace depuis 1952, et que j’y ai enseigné, en collège et à l’université…
Terrorisme, islam et fanatisme
Depuis quelques années les massacres et exactions commis en Afrique, au Moyen- Orient et en Europe par des groupes et des individus se réclamant de l’islam font que dans l’esprit de beaucoup de gens, le terrorisme est intrinsèque à l’islam. Nos gouvernants l’ont bien compris. Ils ont tout essayé pour éliminer les mots « musulman, islamique, islamiste » du vocabulaire officiel. Les groupes jihadistes que les troupes françaises ont pourchassés au Mali ont vite été rebaptisés terroristes ; on nous a expliqué qu’en fait c’étaient des bandits et des trafiquants. Comme si de simples bandits se préoccupaient de détruire les tombeaux de saints, de fouetter les femmes mal voilées et de couper la main aux voleurs ! Le groupe auto- proclamé État Islamique en Syrie et au Liban (maintenant Califat Islamique), d’abord appelé par ce nom ou son acronyme (français EI, anglais ISIL) est désormais officiellement désigné par son acronyme arabe Daech qui, pour un non-arabisant, n’évoque en rien l’islam. On peut comprendre le légitime souci des responsables politiques de ne pas confondre les individus (musulmans) et leur religion. On peut encore mieux comprendre le désir de ne pas considérer comme complices de ces massacres les très paisibles musulmans que nous côtoyons tous les jours et qui sont tout autant que nous horrifiés par des massacres dont les premières et plus nombreuses victimes sont les musulmans du Proche-Orient…
Au-delà des mots, les faits. Quelques réflexions après les massacres du 13 novembre
J’ai écrit l’éditorial du n° 639 des Cahiers rationalistes le 15 novembre, à la demande du comité de rédaction. Les remarques faites par celui-ci m’ont amené à le compléter, mais la tonalité générale n’en a pas été modifiée. J’avais tâché de faire abstraction de tout sentiment et de n’exprimer ni horreur ni compassion, non pas faute de les ressentir, mais parce que ce n’était pas l’objet de ce texte. Et puis, il faut bien l’avouer, si l’on se refuse à utiliser des formules de circonstance si souvent répétées qu’elles sont désormais vides de sens, rien n’est plus difficile que de trouver des mots pour exprimer sa compassion sans aggraver la douleur de ceux à qui on les adresse. Quant à l’horreur, je laisse cela aux journalistes qui se précipitent pour demander aux mères éplorées « dites-nous combien vous êtes mal » et aux journaux qui, pour vendre davantage, cherchent à publier les photos les plus macabres qui soient, parfois obtenues par des moyens qui déshonorent ceux qui les ont faites et ceux qui les publient. Les Cahiers rationalistes ne s’abaissent pas à ce niveau…
Derechef, de la laïcité
Dans les débats actuels sur les questions de laïcité dans l’enseignement en France, il est peu souvent question des universités. Le rapport d’étape sur les travaux de l’Observatoire de la laïcité1 (25 juin 2013) ne les évoque pas, les jugeant sans doute non prioritaires. Le projet de rapport du Haut commissariat à l’intégration2 (août 2013) traite quant à lui des problèmes posés par les tensions d’origine religieuse vécues dans un certain nombre d’universités et fait 12 propositions pour étendre à l’université les principes laïques de neutralité dans un service public, de monopole de l’État dans la collation des grades et de clarté dans l’attribution de locaux aux associations étudiantes…
Laïcité dans les entreprises
Arrêt de la cour de cassation dans l’affaire Baby Loup
La cour de cassation a rendu le 25 juin son arrêt au sujet du licenciement d’une employée de la crèche Baby-Loup. Elle a confirmé la légalité du licenciement (voir les documents sur internet : Arrêt n° 612 du 25 juin 2014 (13-28.369) – Cour de cassation-Assemblée Plénière – ECLI: FR:CCASS:2014:AP00612 ainsi que l’avis de l’assemblée plénière et le rapport Truchot). Ces textes sont très intéressants (en dépit ou à cause de leur longueur). Ils insistent sur le but poursuivi par l’entreprise (petite enfance, origine et options philosophiques variées des familles, code du travail français) et sur le droit européen qui protège les intérêts de l’enfant et garantit aux parents le droit de choisir l’éducation de leurs enfants…
Rapport de l’Observatoire de la laïcité
Le rapport annuel 2013-2014 de l’Observatoire de la laïcité a été publié en mai dernier. C’est un document volumineux, qui commence par rappeler les objectifs que s’était donnés l’Observatoire : informer, transmettre, proposer et observer.
Il débute par quatre avis sur des questions d’actualité : sur la charte de la laïcité à l’école, sur l’encadrement du fait religieux dans les structures privées de la petite enfance ( à partir de l’affaire de la crèche Baby-Loup), fait un rappel à la loi et propose l’instauration d’une journée nationale annuelle de la laïcité le 9 décembre. Dans la foulée, l’Observatoire a établi trois guides destinés à éclairer ceux et celles qui souhaitent élaborer des règlements intérieurs sur les limites à respecter pour rester conformes à la loi : pour les collectivités locales, pour les entreprises privées, pour les structures socio-éducatives. Ces avis et dossiers sont documentés et détaillés. L’Observatoire se fonde sur le rôle de l’État comme garant, par sa neutralité, du libre exercice de la liberté de conscience et de religion et sur le code du travail, qui prévoit que dans certaines circonstances, il peut être institué dans les entreprises privées des restrictions à la liberté d’exercice des pratiques religieuses (hygiène et sécurité, identification de la personne, nature de la tâche à accomplir, image de l’entreprise et paix sociale dans l’entreprise par l’interdiction du prosélytisme ou de pressions exercées sur des coreligionnaires). Ces mesures doivent être justifiées par la tâche à accomplir et proportionnées au but recherché…
À propos du statut scolaire de l’Alsace-Moselle
Voici quelques exemples de ce que vivent au quotidien les familles résidant en Alsace.
1) Réponse du chef de cabinet du ministre de l’Éducation nationale aux associations laïques qui l’avaient sollicité.
Lettre du 30 août 2013.
Vous avez appelé l’attention de Monsieur Vincent PEILLON, ministre de l’éducation nationale, concernant les modalités d’application de l’enseignement religieux dans les écoles d’Alsace-Moselle.
Le ministre, qui a pris connaissance de votre courrier, m’a personnellement demandé de vous répondre.
Je tiens à vous rappeler le caractère obligatoire de l’enseignement religieux en Alsace-Moselle qui constitue l’une des composantes d’un droit local posé par le Conseil constitutionnel et, plus encore, un principe fondamental reconnu par les lois de la République.
Non seulement il ne répond pas à la question posée, mais encore il écrit que la non laïcité est à considérer comme un principe fondamental reconnu par les lois de la République !
À propos de la Charte de la laïcité
Le ministre de l’éducation nationale a présenté, lundi 9 septembre 2013, la charte de la laïcité qui doit être affichée dans toutes les écoles, collèges et lycées. L’UR salue l’initiative du ministre concernant l’affichage de la charte dans les établissements primaires et secondaires publics. Rappeler les principes qui garantissent la liberté de conscience fondent le vivre ensemble à l’école et qui forment les futurs citoyens aux valeurs de la république est une garantie pour la démocratie et un moyen de lutter contre les dérives communautaristes.
Cette charte contient 15 articles. Les premiers rappellent les principes fondamentaux de la France en tant que République indivisible, laïque, démocratique et sociale, organisant la séparation des religions et de l’État…
L’Alsace-Moselle a pris rendez-vous avec son histoire
Intervention de Françoise Olivier-Utard à Strasbourg, au nom de l’Union rationaliste, au rassemblement public organisée par la Libre Pensée, le 4 mai 2013, avec différentes associations de libre pensée.
L’association que je représente ici est l’Union rationaliste, qui a pour but de promouvoir le rôle de la raison dans le débat intellectuel comme dans le débat public, face à toutes les dérives irrationnelles…

La haine de la religion
Emmanuelle Huisman-Perrin reçoit Pierre Tévanian, de son nouvel ouvrage La haine de la religion, paru aux Editions la découverte.
Les religions, fondements du lien social ?
Conférence prononcée à Rouen le 29 juin 2012 à l’initiative de l’Union rationaliste et du Comité de réflexion et d’action laïque de Seine maritime (CREAL 76)…

Propositions aux candidats à la présidence
Emmanuelle Huisman-Perrin reçoit Hélène Langevin-Joliot, présidente de l’Union rationaliste, pour nous parler des propositions de l’Union rationaliste aux candidats à la présidence de la république.
La laïcité, la Constitution et le Concordat
La campagne présidentielle est l’occasion, plus qu’en d’autres circonstances, de développer des débats sans tabous, et parfois sur des idées nouvelles. Inscrire la loi de 1905 dans la constitution est de celles-là.
Selon la constitution de la Ve République, la France est une république, indivisible, laïque, démocratique et sociale. La laïcité pourtant, c’est le moins que l’on puisse dire, n’a pas inspiré en toutes circonstances notre président-candidat. On se souvient du discours du Latran, proclamant la supériorité morale du curé sur l’instituteur. L’accord signé avec le Vatican scelle au profit des Instituts catholiques l’abandon par l’Etat du monopole de la collation des grades et diplômes universitaires. L’enseignement privé sous contrat bénéficiait depuis longtemps des crédits de l’Etat. Il a conquis de nouveaux privilèges, au détriment de l’enseignement public laïque…

Guide pratique de la laïcité pour les élus de la République
Emmanuelle Huisman-Perrin reçoit Dounia Bouzar, anthropologue du fait religieux, pour évoquer avec elle son Guide pratique de la laïcité pour les élus de la République.
« Le rationalisme d’hier à demain » : le livre de votre été.
Cet ouvrage, publié pour le 80ème anniversaire de l’Union rationaliste, rassemble un large choix d’articles écrits depuis les années 30 jusqu’à nos jours. Ils portent sur les thèmes suivants : le rationalisme, la science et la société, la laïcité. Le choix d’écrits publiés dans les Cahiers Rationalistes, jalons marquants de l’expression du rationalisme, est clôturé par les témoignages de quelques grands noms. Cet ouvrage est tourné vers l’avenir : le rationalisme moderne est un outil incontournable pour qui veut aborder de manière constructive les grandes questions de société…
L’intolérance catholique, 1750-1770
« […] certaines tendances actuelles des grandes religions “du Livre” s’opposent sans merci quand il s’agit d’imposer sa Vérité au détriment de l’autre. Chacun a sa stratégie propre d’opposition ou de dialogue avec ses concurrents, de conquête de nouveaux fidèles et d’exclusion des mauvais croyants par excommunication, condamnation, fatwah ; mais toutes ont le même ennemi : la philosophie des Lumières, la sécularisation des sociétés, la culture laïque en un mot. Un nouvel œcuménisme se fait jour, qui est double : classiquement contre le principe de laïcité et de neutralité religieuse de l’État, mais aussi contre l’idée que la foi serait une affaire de conscience et de convictions personnelles. »
Est-il possible d’échapper au « fait religieux » ?
La négation de l’individu dans la mise en place de l’enseignement du fait religieux
De nombreux promoteurs de l’« enseignement du fait religieux à l’école publique » insistent sur l’aspect supra-individuel du fait religieux. Par exemple, Régis Debray, auteur d’un rapport ministériel en 2002, parle de fait social total qui déborde l’inclination individuelle ; de dimension structurante, identitaire et collective ; de réalité communautaire ; de la chair des sociétés…
La France, une république laïque et moderne ?
Chacun a en mémoire la nouvelle ardeur du gouvernement pour défendre la laïcité offensée par des traditions importées avec la deuxième religion de France. Les mêmes cependant ont cru bon d’envoyer une délégation officielle (le Premier ministre accompagné de messieurs Juppé et Guéant) à la cérémonie de béatification de Jean-Paul II à Rome, le premier mai dernier. Des circonstances historiques expliquent, certes, sans pour autant justifier le fait, que le chef de l’Église catholique bénéficie d’un statut de chef d’État auquel seraient dus des égards particuliers. Il ne s’agit ici même pas de cela. La présence de la France à une cérémonie de béatification, cérémonie religieuse entre toutes, est une provocation pour tous les athées, agnostiques, juifs, protestants, musulmans,…
Modifications de la loi de séparation du 9 décembre 1905 depuis son origine
Depuis la promulgation de cette loi jusqu’aujourd’hui (15 octobre 2010) il y a eu huit articles modifiés et trois articles abrogés. En voici l’historique, avec mention des personnalités au pouvoir exécutif aux dates des modifications.