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La question du droit de vote des femmes en France

Dans le panorama européen, la France présente le cas de figure d’une République précocement dotée du suffrage universel masculin (1848), mais intégrant très tardivement les femmes (1944). La Suisse a un profil très similaire avec une égalisation encore plus tardive (1971 pour les élections fédérales). Ces deux nations démontrent clairement que la démocratie, même directe, s’accommode très bien de l’exclusion des femmes.
Plusieurs explications successives ont été apportées à ce « retard » français. La première, avancée par des féministes de l’entre-deux-guerres, insiste sur la faiblesse et les divisions du féminisme français. Outre que cette hypothèse suppose une relation de cause à effet entre la force du mouvement et l’obtention de la victoire que rien ne démontre, elle minore considérablement l’ampleur du suffragisme français. Sans atteindre la radicalité et la vastitude des mouvements anglais et américains ou encore les énormes associations allemandes …

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Auschwitz et nous

Puisqu’Ivry commémore depuis 1979 la libération d’Auschwitz, permettez-moi d’évoquer d’abord un souvenir personnel qui a trait à cet événement de l’histoire de la Déportation.
Le 18 janvier 1945, nous étions 58 000 hommes et femmes évacués dans la précipitation par les SS, devant l’approche des troupes soviétiques. Imaginez le froid glacial de l’hiver polonais, la nuit, la neige piétinée par des milliers de galoches. Dans ces colonnes par cinq, escortées par les SS, régnaient l’angoisse et le désespoir, devant la faiblesse, les maladies, les plaies, au seuil d’une nouvelle tragédie.
Et voici que je vis apparaître une colonne de détenues, bras dessus, bras dessous qui chantaient à tue-tête une chanson slave, comme un défi lancé à la face des SS en retraite.
Mais le canon de l’Armée rouge tonnait dans le lointain, et nous étions contraints de fuir vers l’ouest, devant nos libérateurs. Bientôt les coups de feu claquèrent au bout de notre colonne : les SS abattaient les traînards et les épuisés.
Ce fut la terrible marche forcée, la dispersion dans les camps allemands, vers Buchenwald, Dachau, Mauthausen, Ravensbruck, etc., dans des wagons à charbon, sans eau, sans nourriture, sans sanitaire, pour ma part suffocant à un moment sous le poids des cadavres.
Mais retournons maintenant à l’origine du camp nazi…

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