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Publications et médias

Thématique

Une école à bout de souffle

Il fut un temps ou la sélection était telle que l’on garantissait aux enseignants de leur «livrer» des classes, sinon homogènes, du moins raisonnablement hétérogènes : les «milieux de classe» étaient majoritaires et donnaient à l’ensemble une stabilité qui permettait d’avancer sans trop de chaos. Cette «hétérogénéité contrôlée» n’était pas simplement d’ordre social ; elle tenait au fait qu’une majorité d’élèves partageaient une certaine idée de l’école et étaient convaincus de la nécessité d’y venir. L’école était considérée comme un lieu particulier ; on s’y comportait de façon particulière. On en acceptait les règles, on se soumettait à ses rituels par crainte plus que par plaisir, mais sans exaspération. En bref, les élèves entraient en petit nombre en sixième en possédant les rudiments de leurs métiers d’élèves…

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Culture scientifique et humanisme

L’orientation de l’enseignement résulte de la conception que l’on se fait de la culture générale et des humanités, c’est-à-dire de la formation de l’homme en général, en lui donnant une capacité d’adaptation – en dehors de toute spécialisation – aux diverses activités. Pour définir différents types de culture le thème des humanités a été utilisé de multiples façons…

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Pour une vraie réforme de notre système d’enseignement supérieur et de recherche.

Article publié sur le site de “Sauvons la recherche”

Alain Trautmann, Didier Chatenay, Georges Debrégeas 2009-02-15

Dans le débat actuel autour du système français d’enseignement supérieur et de recherche (ES&R), certains accusent ceux qui s’opposent aux projets gouvernementaux de n’avoir aucune proposition à faire, d’être partisans du statu quo. D’autres affirment que nombre des propositions faites lors des Etats Généraux de la Recherche de 2004 (EGR) auraient été largement prises en compte par le gouvernement. Ces deux critiques sont évidemment exclusives l’une de l’autre, et également contestables. Nous allons répondre à l’une et l’autre en montrant sur quelques exemples à quel point les évolutions mises en place par l’actuel gouvernement vont à l’encontre de la plupart des pistes explorées lors de ces Etats Généraux. Ceci permettra aussi de répondre à ceux qui suggèrent que le mouvement de 2004 était légitime, mais que le mouvement actuel ne le serait plus…

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Enseigner la science aux enfants ?

Invité naguère à une journée d’études d’un grand parti politique français consacrée au thème de L’Éducation scolaire, je voulus noter sur mon carnet — en petites barres additionnées par cinq, genre élection — le nombre de fois que le mot « science » serait prononcé par les orateurs, presque tous des noms connus, car je craignais qu’il ne le fût peu. Le résultat du décompte dépassa la plus pessimiste de mes attentes : ce nombre fut exactement, pour toute la journée, zéro [1]. Ce qui me renvoya, par la pensée, au souvenir de cet Ambassadeur de France qui, en sa Résidence, apprenant que j’étais scientifique, m’avait déclaré : « Ah oui, la science, c’est bien, la science [air poli] !.. Mais remarquez, à mon niveau, c’est tout à fait inutile [air pénétré] : de mes études, mon seul souvenir en est la règle de trois [rire]. Hé bien, cela ne m’a nullement gêné dans ma carrière…

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Les chantiers ne manquent pas !

L’Union rationaliste a été créée en 1930 par des scientifiques et des universitaires impliqués dans les combats progressistes de leur temps. Elle se mobilise alors autour d’un objectif : « faire connaître dans le grand public l’esprit et les méthodes de la science ». Elle rappelle et défend le rôle fondamental de la raison dans l’aventure humaine, face au mépris de la raison et de la culture affiché par le fascisme triomphant. La raison, la science et la culture sous-tendent toujours les différents objectifs de l’Union rationaliste aujourd’hui : la lutte contre les irrationalismes et pour la laïcité, la nécessaire refondation des rapports de la science et de la société, la défense de la recherche fondamentale, et enfin la promotion d’une culture humaniste intégrant la science dans la culture générale…

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Culture scientifique, culture et démocratie

La science est malheureusement aujourd’hui, pour l’essentiel, un domaine extérieur à la culture y compris celle des « élites » intellectuelles et politiques. Cette situation, qui n’est certes pas entièrement nouvelle, interroge en ce début de xxie siècle. Elle a de quoi inquiéter alors que la science et la technologie jouent un rôle plus grand que jamais. Les sociétés modernes affichent des besoins croissants de chercheurs, d’ingénieurs et de techniciens. Or, de nombreux rapports pointent depuis quelques temps une désaffection des jeunes pour les métiers scientifiques, en France, mais aussi en Europe et aux États-Unis. Ces contradictions, la trop faible pénétration de la culture scientifique dans les différentes couches de la population ont de multiples causes, parmi lesquelles il faut mentionner des attitudes de méfiance envers la science, jugée « responsable » d’un mode de développement économique déstabilisateur…

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La science face aux obscurantismes

Actuellement, en France ou en Belgique par exemple, certains élèves refusent d’assister à des cours de biologie sous prétexte qu’ils ne seraient pas en conformité avec leurs convictions religieuses. Début février dernier, des étudiants marocains de l’université d’Amsterdam ont refusé que le professeur de biologie donne un cours sur la théorie de l’évolution[1]. Ce type de comportement, refus de certaines théories scientifiques, peur de perdre ses certitudes, est apparu avec la montée des islamistes, au moment de la révolution iranienne…

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La statistique et les problèmes d’éducation

De l’avis général, les réformes successives du système éducatif ne parviennent pas à régler de nombreux problèmes. On peut espérer trouver des raisons de leurs échecs en examinant leurs points communs. On trouve parmi ces derniers l’usage inapproprié des méthodes statistiques, une confusion des tâches et des responsabilités, et des interprétations pour le moins discutables.

Trois spécificités de la statistique
La statistique consiste à évaluer l’effet du hasard dans les observations qui sont faites, à extraire d’une masse de données les propriétés principales de l’objet observé ou du fait social étudié, et à vérifier la vraisemblance d’équations mathématiques (d’un ” modèle “) donnant une représentation de la réalité. Sa première spécificité est de ne jamais produire de certitude ni d’établir de relation de causalité.
Les méthodes statistiques théoriques sont toujours les mêmes quelle que soit la nature des données traitées. En revanche, les observations dans les sciences appliquées sont objectives, tandis que la subjectivité intervient dans les comportements humains et sociaux. On ne peut donc interpréter des résultats indépendamment de la nature des individus statistiques observés, objets ou sujets. L’ignorance de cette seconde spécificité ouvre la voie à ce que l’on appelle le scientisme, ” imitation servile de la méthode et du langage de la Science [au sens des sciences de la nature]” …

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Enseigner l’histoire des sciences, pourquoi ?

On peut se demander, lorsqu’on songe aux titres des précédentes conférences de cette série, qui vont du souvenir d’Auschwitz à la réforme de l’Onu, en passant par l’effet de serre, la mission de l’école publique, la religion fait historique et social ou la responsabilité scientifique sans même évoquer le prestige des orateurs, de Jean-Pierre Vernant à Hélène Langevin et Monique Chemillier-Gendreau, si le présent exposé sera digne de celles-ci. Elle n’est pourtant pas sans lien avec le passé de l’Union rationaliste puisque Paul Langevin (1872-1946), qui en fut le principal animateur jusqu’à sa mort, aimait à vanter la valeur éducative de l’histoire des sciences. Et si l’on m’a chargé de parler aujourd’hui c’est parce que je me suis nourri de sa pensée dès le début de mes études supérieures. Et que je n’ai rejoint l’UR, quelques années plus tard, qu’à la suite de la germination des idées qu’il m’avait communiquées. Quant au présent titre il est la reprise de celui de mon premier article sur le sujet, publié par les Cahiers pédagogiques en 1966…

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La laïcité dans l’enseignement

La laïcité de l’école est au cœur de la défense de la laïcité.
Car c’est à l’école que les enfants apprennent à penser librement, à confronter leurs opinions issues de leur milieu familial, à apprendre la tolérance et le respect envers ceux qui pensent ou croient différemment sans exclure le débat.
L’instauration d’un enseignement primaire laïque, gratuit et obligatoire est dû aux lois Jules Ferry.
” Nommé ministre de l’Instruction publique du 4 février 1879 au 23 septembre 1880 dans le cabinet Waddington, il attache son nom aux lois scolaires. Premières mesures : collation des grades universitaires retirée à l’enseignement privé (12/03/1880) dispersion des congrégations religieuses non autorisées (29/03/1880)…

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La mission de l’école publique

L’école publique est l’école dont le fonctionnement est assuré par l’État républicain ; elle accueille tous les enfants en âge d’être scolarisés, vivant sur le territoire français, sans distinction de sexe, de religion, de classe sociale, d’origine ethnique ; elle leur ouvre l’accès à l’instruction générale. Son rôle est également civique puisque, laïque, elle est, pour reprendre un mot de Maurice Agulhon, “le ciment de la République”.
Le mot “mission” peut provoquer quelques sourires, en raison de ses connotations religieuses ou militaires. Mais il y a de nobles missions ! “Mission” a donc été maintenu dans le titre de cette conférence pour ce qu’il implique, ou devrait impliquer, de responsabilité, ou de sens des responsabilités, chez ceux qui sont engagés ou qui s’engagent dans l’aventure de l’école publique.
Dans un premier temps, je rappellerai comment et dans quelles circonstances l’enseignement primaire a été constitué en service public, ce qui peut être considéré comme l’essentiel de l’œuvre républicaine dans les années 1880. Je remonterai ensuite aux “origines”, c’est-à-dire à la Révolution de 1789, en indiquant brièvement les orientations des trois projets présentés à la Constituante, à la Législative et à la Convention, ceux de Talleyrand, Condorcet et Le Peletier de Saint-Fargeau. Enfin j’essaierai d’ouvrir un échange au sujet des problèmes actuels, essentiellement ceux qui se posent au collège, et des menaces qui pèsent sur le service public de l’enseignement…

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Sur les pseudo-sciences de l’Éducation

Qu’entend-on par Pédagogie et par Sciences de l’Éducation ? [1]
La Pédagogie[2] est étymologiquement la conduite des enfants ; de là on est passé à l’art d’enseigner, d’instruire les enfants. C’est une pratique empirique éminemment respectable et efficace socialement qui, entre autres, a fait la réputation et la gloire de l’enseignement français depuis la maternelle jusqu’à l’Université selon la formule consacrée. Que ce soit une pratique empirique suffit à justifier les stages, conférences, conseils et inspections pédagogiques, la connaissance empirique se transmettant par l’étude, l’analyse et l’imitation de la pratique. Par contre, notre propos est de montrer que les sciences de l’éducation ne sont pas une science autonome ayant constitué son champ propre, et ce qui en découle, problématique, méthodes, expériences…

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Le service public et l’école dite libre

1. Introduction
Il est peu de mesures aussi efficaces pour jeter nos concitoyens dans la rue que des projets de modification dans un sens ou dans un autre des conditions d’exercice (indépendance, conditions matérielles, etc.) de la liberté de l’enseignement ; c’est dire la sensibilité de la question scolaire dans notre pays. Il était donc important d’aborder dans ce colloque aussi bien les questions de la laïcité institutionnelle que celles relatives à la laïcité scolaire.
Notre questionnement sera avant tout de conduire une réflexion, bien sûr instruite sur la base de faits, sur une conception de la laïcité scolaire qui mériterait d’être portée par le rationalisme militant dans la perspective donnée par Jean-Pierre KAHANE, à savoir celle de la « reconquête »…

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Est-ce à l’école laïque de valoriser ” le religieux ” ?

Une meilleure connaissance des religions dans le premier et le second degré : qui pourrait aujourd’hui s’en plaindre, dès lors que sont distingués prosélytisme et information? Mais cette question qui sous-tend le rapport Debray sur “L’enseignement du fait religieux dans l’école laïque” [1] (mars 2002) est faussement naïve. Il est parfaitement possible, sous couvert d’une présentation objective, d’accompagner la présentation de ” faits religieux ” convenablement choisis d’un jugement de valeur positif et bienveillant, non pas certes envers telle confession présentée comme la seule vraie, ce qui serait aujourd’hui insupportable, mais envers la posture religieuse comme telle. Qu’importe la croyance, ce qui est beau, émouvant, normal, humain en somme, serait de croire. C’est précisément dans ce sens, celui d’une réhabilitation du religieux sous couvert d’éclairage historique des religions, que vont un certain nombre de manuels scolaires récents : typique est de ce point de vue le traitement de la Bible comme texte fondateur dans certains manuels actuels de 6ème (français), aux commentaires et aux guides de lecture fort proches de ceux d’un livre d’histoire sainte…

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